Ce géant africain ne pouvait que se sentir à l'étroit dans un si petit livre. Mais le Congo gagne à être raconté autrement que par sa démesure géographique, historique et humaine. Un pays ?
Pas tout à fait, tant ses frontières sont convoitées et disputées. Un continent ? Pas complètement.
Un peuple ? Pas si sûr. Alors, une fresque ?
Évidemment ! Un tableau peint au rythme de l'Afrique, sur une toile immense où l'ardeur de survivre et l'ingéniosité forment les ressorts d'une naïveté apparente et si séduisante.
Le Congo est musical. Il danse. Il chante. Il vibre quand il rit et quand il pleure, sur les rives de son fleuve, cette artère africaine encore remontée aujourd'hui par des aventuriers jusqu'au coeur des ténèbres.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Papa Wemba, le roi défunt de la rumba congolaise, y chante l'amour et les folies de la vie. Denis Mukwege, le chirurgien réparateur des femmes violées au fil des guerres, l'habite avec sa volonté de surmonter les décennies d'horreur. Et les Congolaises y déversent leur folle énergie de mères, ode à l'éternelle maternité de l'Afrique.
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