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Cone Beam CT en pratique dentaire ; du chirurgien-dentiste au radiologue

Couverture du livre « Cone Beam CT en pratique dentaire ; du chirurgien-dentiste au radiologue » de Benjamin Salmon aux éditions Sauramps Medical
Résumé:

La première image dentaire par le chirurgien-dentiste allemand Otto Walkhoff en janvier 1896 suit de quelques semaines l'invention des Rayons X par W.-C. Roentgen. Pendant plus de trois-quarts de siècle, l'imagerie conventionnelle 2D s'est évertuée à restituer le mieux possible un volume 3D par... Voir plus

La première image dentaire par le chirurgien-dentiste allemand Otto Walkhoff en janvier 1896 suit de quelques semaines l'invention des Rayons X par W.-C. Roentgen. Pendant plus de trois-quarts de siècle, l'imagerie conventionnelle 2D s'est évertuée à restituer le mieux possible un volume 3D par une image 2D. C'est à la seconde moitié du XXe siècle que le scanner Rx de H.N. Hounsfield et ses logiciels de reconstruction ont enfin permis une vision 3D de l'objet radiographié. Le Cone Beam est une technique moderne originale d'imagerie 3D adaptée aux densités élevées (os et dents...), économe en doses de rayons X et de résolution d'image performante. Dans son principe d'acquisition, il recueille, au cours de sa rotation, une série de projections coniques angulaires à partir desquelles sera obtenu un volume anatomique numérisé. Grâce à l'outil informatique, à partir d'une technique à faisceau ouvert plus que centenaire (Roentgen et Walkhoff), on obtient une évaluation 3D de qualité.

Il faut se réjouir de la publication de cet ouvrage de Benjamin Salmon consacré au Cone Beam et ses applications. Précurseurs de cette technique en France (1999), nous constatons avec satisfaction, Gérard Pasquet et moi, qu'arrivé à maturité, le Cone Beam est reconnu comme la référence indiscutable de l'imagerie diagnostique 3D en odontostomatologie. Son intérêt et sa place grandissante s'étendent à d'autres territoires anatomiques. La modicité des doses de rayonnement X délivrées lèvent les réticences qu'on pouvait avoir avec le scanner pour l'évaluation 3D chez l'enfant.

En préambule, le livre s'ouvre sur les aspects techniques et réglementaires incontournables, en précise les modalités et la raison. On ne saurait ignorer ou négliger ces obligations légales.

Le chapitre suivant aborde un sujet qu'on aurait qualifié, il y a encore quelques années, de délicat : celui de la «coordination radiologues et chirurgiens dentistes». Il souligne l'intention louable de l'auteur, celui d'un contact fructueux entre radiologues et chirurgiens dentistes, mais aussi d'autres spécialistes. Déjà, des enseignements interdisciplinaires se mettent en place. Tant mieux ! Nous avons tous, et nos patients les premiers, intérêt à cette fructueuse coopération. Il y a des années, le Professeur Herman Fischgold écrivait dans son Traité de Radiodiagnostic : «l'imagerie dentaire est un isolat en train d'éclater». Voici que cette annonce se précise au profit de tous.

L'endodontie, la parodontologie, l'implantologie et sa chirurgie, la pathologie osseuse des maxillaires et la traumatologie forment le coeur de l'ouvrage. L'outil informatique dépasse la simple élaboration de l'image ; elle s'impose dans la planification et la réalisation comme du contrôle de l'acte chirurgical.

La lecture du livre est aisée, la présentation très agréable. Les illustrations de qualité allient photographies cliniques et images radiologiques. Parfois, elles sont complétées de remarquables pièces anatomiques pour un intérêt didactique indéniable.

En matière de Cone Beam, il ne peut y avoir de conclusion définitive. Benjamin Salmon l'a bien compris qui lie «conclusion et perspectives» et précise «l'imagerie repousse aujourd'hui les frontières».

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