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Marie passe un entretien d'embauche. Ça y est, elle est adulte, elle est grande. Pourtant, chaque question posée par le recruteur la renvoie à un épisode de son enfance ou de son adolescence ; divorce des parents, rupture d'amitié, premier amour dévorant, rêves de cinéma, etc. Maëlle Reat réussit le tour de force - à 21 ans et dans un tout premier album - de totalement transcender le quotidien. Enlevée, drôle et touchante, Comme une grande est une bande dessinée survitaminée, qui fait du bien ; l'autrice a une énergie communicative et un sens de la narration - et de la punchline - évident. Comme une grande est l'un des deux tout premiers titres de la collection Virages graphiques, dont l'ambition est de raconter le monde d'aujourd'hui à travers la fiction.
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Mouais... ...
J'avoue, je n'ai pas vraiment accroché avec ces dessins. Ils sont plutôt simplistes, un peu stricts et anguleux et m'ont agressé sur un sujet difficile.
Au travers d'un entretien d'embauche, Marie doit décrire ses qualités et est ramenée à des anecdotes de son enfance.
Le sujet traité le plus marquant est celui du viol et des conséquences mentales sur les enfants.
Il est traité tacitement par le contraste de la posture enjouée/violente d'Amandine (sa meilleure cop's)...
Citations
"Elle veut battre le record du monde poids-lourd".
"Et en plus, si la meuf elle était sympa, mais naaan hahaha, elle a un caractère de chien la meuf".
Pas forcément envie de partager cette lecture.
Par contre, ça a intéressé ma fille ?!
Les premières pages ne laissent la parole qu’à un recruteur qui s’adresse à une toute jeune fille : “c’est important de savoir qui on a en face de nous.”
Chaque question - bidon - de l’entretien d’embauche est un prétexte à la résurgence d’un souvenir pour Marie. “Pensez-vous avoir l’esprit d’équipe ?” et l’amitié de l’école primaire déboule dans l’esprit de la candidate. “Pourquoi vous plutôt qu’un autre candidat ?” et c’est le premier baiser qui lui revient en tête. L’album déroule ainsi l’enfance et l’adolescence dans ce qu’elles ont de plus naïf.
Dans le dessin de Maëlle Reat, qui a tout d’une grande, c’est le noir, le gris et le blanc qui dominent, à l’image du monde professionnel parfois bien terne, avec quelques franches touches de couleur, comme en témoigne le bleu de la couverture, et quelques pages fantasmagoriques. Le trait est volontairement hésitant, la typographie irrégulière, les proportions approximatives, comme pour dire les incertitudes de la jeunesse.
Mention spéciale pour le personnage de la mère, boule d’énergie sans ambages : “tu me constipes ma fille.”
Un premier essai très réussi pour cet album, qui marque l'entrée de la bande dessinée dans le catalogue toujours exigeant des #editionsrivages.
Dans ce récit d'une vie qui commence, Maëlle Reat raconte avec une tendresse infinie et un trait toujours juste le parcours de Marie.
Alors qu'elle passe un entretien d'embauche, les questions du recruteur plonge la jeune femme dans son passé, les moments, tantôt lumineux tantôt sombres qui ont construits celle qu'elle est devenue, une grande à présent.
De la cour d'école, au divorce des parents, des rêves de célébrité au premier amour qui brûle, Maëlle Reat restitue sans fard ces petits moments qui nous forgent, ces mots qu'on regrette ou encore les regards qu'on chérit comme des trésors.
J'ai adoré la relation tellement franche et drôle entre la mère et la fille, les aléas des amitiés qui comptent et le goût doux-amer du temps qui passe que le dessin de l'autrice saisit avec beaucoup de justesse.
Un très beau premier album d'une jeune autrice, une couverture qui claque et des débuts plein de promesses pour la collection #viragesgraphiques.
Comme une grande, titre joliment trouvé pour une jeune autrice qui publie son tout premier album dans la nouvelle maison d’édition « Virages graphiques ».
Un récit écrit alors qu’elle approchait de la vingtaine… un récit drôle et sensible sur le passage à l’âge adulte, sur le changement d’état, sur l’adieu à l’enfance… assez bluffant !
Marie passe un entretien d’embauche. Les questions posées, brillantes comme souvent dans ces moments-là, sont l’occasion pour elle de s’évader, de se souvenir, de revisiter son enfance, son adolescence … de voir ce qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.
Du rire, des doutes, des chagrins aussi… on regarde Marie grandir, ses parents divorcer, le monde changer autour d’elle.. C’est finement observé, de jolies trouvailles viennent mettre en images la psyché de Marie, le style semi-réaliste ne venant pas troubler le réalisme des situations qui sonnent très juste.
Au final, Je suis encore une fois impressionné par le talent de nos jeunes et en particulier jeunes autrices… Maëlle Reat signe un premier album qui fait mouche et montre un talent que j’ai très envie de suivre. Un petit tour sur sa page insta et vous comprendrez…
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