Auteur de Laura (2000), roman autofictionnel édité par la collection Le Rayon [gay], Laurent Herrou devient presque sans le vouloir un des auteurs de Guillaume Dustan. Ce dernier a écrit Nicolas Pages, ouvrage récompensé par le prix de Flore en 1999, et est alors un auteur branché qui suscite à la fois admiration et jalousie. En tant que directeur de collection chez Balland, Dustan utilise surtout les écrits de ses "poulains" comme un moyen de se faire connaître et d'entretenir son aura médiatique.
C'était sans compter le talent de Laurent Herrou qui, tel Proust observant en cachette la haute société de la belle époque, profite d'un cocktail organisé par son éditeur pour mieux analyser Dustan, et tout ce milieu que chacun dénonce comme une sorte de "ghetto littéraire". Dix ans, et surtout cinq ans après la mort de Guillaume Dustan, il est nécessaire de revenir sur cette époque charnière de la littérature en France. Par conséquent, il importe de lire le livre de Laurent Herrou comme un document, mais également comme une oeuvre littéraire à part entière...
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