Au milieu des amis d'Olga, peintres et musiciens, artistes de talent, son mari Dymov, médecin sans le sou, fait pâle figure.
La jeune femme s'étourdit en réceptions, courant les théâtres et les opéras, se liant avec des personnalités, cédant aux charmes du beau Riabovsky. Tandis que derrière elle se tient le noble Dymov, ombre généreuse et docile, qui n'est pourtant pas dupe...
Mais Olga est aveugle et lorsque, enfin, la grandeur de son époux lui est révélée, il est déjà tard, beaucoup trop tard...
Tchekhov nous plonge au coeur d'une société à la fois vaine et imbue d'elle-même, distillant un sentiment d'amertume et de mélancolie.
Ce recueil réunit six nouvelles.
"La Cigale", éponyme de cet ouvrage, raconte l'histoire d'Olga, jeune femme attirée par le monde des arts, baignant dans cette ivresse et ignorant quelque peu son époux, Ossip Stépanytch Dymov, médecin à l'hôpital, et aussi, à mi-temps, médecin légiste, homme qu'elle trouve banal en comparaison de ses amis.
Les frasques de son épouse, au début, amusent Dymov, puis l'agacent, enfin le dégoûtent.
J'ai trouvé les autres nouvelles inégales. L'une d'entre elles, "Une nuit terrible", très courte, offre une ambiance angoissante, relatant un fait arrivé la nuit de Noël 1883 au jeune Déprofundine après une séance de spiritisme chez des amis. Je trouve que c'est la plus réussie de toutes.
Dans la dernière, "Une énigme", l'auteur nous propose de trouver effectivement la solution au problème : emprunter un fiacre avec son épouse et sa belle-mère, celle-ci étant une dame forte et occupant à elle seule la quasi-totalité du siège.
Les trois autres sont plutôt axées sur le regret, la nostalgie, le bilan d'une vie aussi. Les protagonistes exposent leurs tourments lors de rencontres inopinées, avec une certaine morosité.
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