Caroline sombre dans la dépression après la naissance de son premier enfant. Elle est happée par cette maladie qui s'invite à trois reprises dans sa vie. Du protocole médicamenteux à la rechute, elle apporte un témoignage pour déculpabiliser ceux qui sont tombés dedans et donner des clés de compréhension à l'entourage... Des Carnets du gouffre troublants, mais aussi drôles et émouvants.
Une BD témoignage d'une grande force, autant par les dessins qui parlent d'eux mêmes que dans les propos criants de vérité.
"Là où c'est noir. Où ça pique" p.14
On se reconnait soi même si l'on est passé par là et ou on reconnait les déprimés qui nous entourent.
Entre ses dessins croqués sur le vif dans ses petits carnets et son parcours entre traitement médicamenteux et suivis psychologiques, l'auteur ne nous cache rien : Tous les espoirs dans la pilule miracle, le moral en dents de scie, les portraits de Psy à la limite de la caricature,
"Si je n’avais pas été aussi triste j'en aurai rigolé" p.58
Cette envie profonde de s'en sortir mais cette incapacité de le faire, les conseils de uns et des autres qui n'aident en rien, et ce super acteur que l'on finit par être pour que personne ne se rendent compte de rien ...
Et enfin l'explication, le bon psy, la maladie qui s'éloigne mais le sentiment d'être toujours en danger, fragile..
La longue introduction de Docteur Charly Cungi apporte un éclairage sur cette maladie, déculpabilisant pour le malade et aidant pour l'entourage.
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