Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Paul Nizan a publié en 1939 cette Chronique de septembre, récit et analyse des accords de Munich de septembre 1938. Ce sera son dernier livre. Il trouve la mort le 23 mai 1940, au combat, près de Dunkerque. Pendant l'Occupation, la Chronique de septembre a été saisie et détruite par les nazis.
Nizan décrit le journaliste comme un «historien de l'immédiat». Avant d'entreprendre son étude sur Munich, il examine les sources de celui qui doit ainsi écrire l'histoire immédiate, il en pèse la valeur. Il définit toute une méthode, avec une clarté d'esprit remarquable.
Ayant ainsi forgé son instrument, Paul Nizan fait un récit, constamment appuyé sur une fine analyse politique, des jours dramatiques que l'Europe venait de vivre. Au terme de son enquête, il arrive non à une conclusion, mais à une question troublante : et si Munich n'avait été qu'une «mystification»? Une mise en scène concertée entre Chamberlain, Daladier et peut-être même Hitler, afin de provoquer dans les populations un état d'angoisse pour en tirer ensuite un maximum d'avantages politiques et sociaux? Et si l'entente avec Hitler, au moyen de la médiation de Mussolini, avait été voulue par Londres et Paris pour tenir à l'écart Moscou et Washington?
Presque quarante ans après, aucune étude historique n'a apporté plus d'informations et d'idées que cette analyse faite «à chaud».
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