Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Des premiers jours de la Grande Guerre aux lendemains du Traité de Versailles, Étienne de Nalèche, le directeur du prestigieux Journal des Débats, écrit à son ami et mécène, l'industriel sucrier Pierre Lebaudy, engagé sur le front.
Des premiers jours de la Grande Guerre aux lendemains du Traité de Versailles, Étienne de Nalèche, le directeur du prestigieux Journal des Débats, écrit à son ami et mécène, l'industriel sucrier Pierre Lebaudy, engagé sur le front. Non pour lui donner de ses nouvelles (il ne parle jamais de lui), non pour lui demander de l'argent pour son journal (en déficit chronique), mais pour lui raconter la Grande Guerre vue de Paris.
Écrites à la manière d'une chronique, ces lettres relatent les dîners mondains auxquels participe Nalèche, ses rencontres avec les membres de l'état-major, les ambassadeurs, les députés, les hommes d'affaires, les académiciens. Anecdotes croustillantes et humour fin allègent la tonalité de cette correspondance aux sujets sérieux : politique intérieure, Parlement, composition des gouvernements, évolution du front, situation économique...
Ces missives témoignent de la vision d'un homme situé au coeur des réseaux de pouvoir, particulièrement bien informé, lucide sur le basculement de civilisation en train de se produire sous l'effet de la guerre civile européenne.
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