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Choucas est, en traduction française, le deuxième livre à paraître du hongrois sandor tar.
Et c'est celui oú s'impose avec le plus d'éclat la force singulière de son style, en même temps que la misère morale du subprolétariat industriel qu'il côtoya tant d'années, avant de devenir écrivain. dans le " petit roman " qui donne son titre à ce recueil de récits, trois compagnons d'origine tzigane trouvent un emploi précaire sur un chantier de construction, et un asile provisoire dans un foyer de travailleurs.
Le racisme, la haine, la violence des rapports humains et sociaux -rythmés par le grincement des grues, le va-et-vient des camions-toupies, le cliquetis des câbles et des fers à béton - se conjurent dans la camaraderie goguenarde des trois amis de rencontre, dans leurs beuveries nocturnes, leurs fantasmes et leurs frasques, leur insolent cynisme d'écorchés. sur l'épaule de l'un d'eux, ou tournoyant dans les airs, tel un défi ultime à la liberté aliénée, un oiseau noir, un choucas.
L'étonnant ici, c'est la vitesse d'une écriture qui concasse les événements, les pensées, les sentiments, comme le gravier d'un fleuve, c'est la gaieté cruelle du présent, et le fil d'acier sur lequel on avance entre vie et survie. a l'univers de l'usine, des chantiers, des travaux publics, il fallait un poète. celui-ci en vient, et il va loin.
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