Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
"Célèbre et inconnue pauvre et riche, sinistre et rigolo, passif et violemment révolutionnaire, doux et agressif" Ainsi la romancière de Mes nuits sont plus belles que nos jours (prix Renaudot 1985) dépeint-elle son père, le dramaturge François Billetdoux. A la maison, cet homme tout entier consacré à son oeuvre imposait le silence : il écrivait la nuit et dormait le jour. Mais l'enfant devenait adolescente... Ses questions et ses larmes, bientôt, obligèrent le père à la considérer plus attentivement ; six fois, entre 12 et 17 ans, avant son départ pour l'école, Raphaële trouva une lettre de lui déposée sous la brosse à cheveux de la salle de bains. Lettres déterminantes... lettres pour la vie... Le père mourut. Devenue écrivain comme par une fatalité du destin, l'enfant, à son tour, se penche sur le père. Elle découvre l'homme, son mystère et ses difficultés d'homme que, tout occupée à grandir, elle n'avait pas soupçonnées.
Il y a dans ces pages, par ailleurs non dénuées de sourires, une gravité qui dépasse l'éloge funèbre. La gravité de l'écrivain qui a saisi l'enjeu se sa vocation : se dévoiler toute, en toute lucidité, en toute sérénité. Jean-Luc Douin, Le Monde.
François Billetdoux est mort. Et sa fille, qui disait à vingt ans aimer voir partir les gens aimés pour leur écrire de longues lettres, lui adresse une dernière épître. Elle est bouleversante de sincérité, de fragilité et de fidélité. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.
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