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Charly 9

Couverture du livre « Charly 9 » de Jean Teulé aux éditions Julliard
  • Date de parution :
  • Editeur : Julliard
  • EAN : 9782260018247
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il est vrai que Charles IX ne fut pas un roi comme les autres et qu'il n'aurait pas laissé un grand souvenir s'il n'avait ordonné, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy, carnage qui horrifia l'Europe, à l'exception du pape et des Espagnols qui y virent, eux, la bienheureuse volonté de... Voir plus

Il est vrai que Charles IX ne fut pas un roi comme les autres et qu'il n'aurait pas laissé un grand souvenir s'il n'avait ordonné, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy, carnage qui horrifia l'Europe, à l'exception du pape et des Espagnols qui y virent, eux, la bienheureuse volonté de Dieu. Cette décision n'était pas la sienne mais celle de sa mère, la redoutable Catherine de Médicis qui utilisa toute sa vie sa nombreuse progéniture pour assouvir son appétit dévorant de pouvoir : dès qu'un de ses fils mourait, elle poussait illico le suivant sur le trône de France. Charles IX avait 24 ans à l'époque, et il ne possédait ni la cruauté ni la détermination, ni la force morale d'assumer un crime aussi horrible. Accablé par le poids de sa faute, il sombra dans une folie qui le conduisit en quelques mois à la maladie et à la mort. C'est cette terrifiante descente aux enfers que Jean Teulé raconte dans ce roman baroque et magnifique. Avec la verve qu'on lui connaît, il décrit les extravagances de ce malheureux jeune homme : la manière dont il coursait furieusement des lièvres qu'il délivrait dans les appartements de sa maîtresse ; comment il massacrait le bétail, la basse-cour et tous les animaux des fermes où le hasard de ses errances le conduisaient, comment il empoisonna une partie de la population en lui offrant du muguet le 1er mai, ce qui, en ces temps de famine, poussait ses sujets à manger cette fleur vénéneuse qu'il croyait être une sorte de salade ; comment il permit l'invention du poisson d'avril en officialisant le changement de date du début de l'année du 1er avril au premier janvier ; comment il crut remplir les coffres vides du royaume en fabriquant de la fausse monnaie... et bien d'autres folies encore, aussi saugrenues que sanglantes.

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Articles (1)

  • L'escale littéraire

    Diane Schittenhelm de la Libraire L'escale littéraire, Boulevard du Montparnasse dans le 14ème arrondissement de Paris, vous présente ses coups de coeur du moment.

Avis (30)

  • J’aime la plume et la verve de Jean Teulé, hélas trop tôt disparu. Heureusement qu’il y a toujours ses nombreux romans à découvrir ou à relire.
    Je me suis donc plongée tête la première dans la nuit de la Saint-Barthélemy. Ce drame ouvre ce roman étonnant qui nous narre avec humour le règne...
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    J’aime la plume et la verve de Jean Teulé, hélas trop tôt disparu. Heureusement qu’il y a toujours ses nombreux romans à découvrir ou à relire.
    Je me suis donc plongée tête la première dans la nuit de la Saint-Barthélemy. Ce drame ouvre ce roman étonnant qui nous narre avec humour le règne sanglant du jeune Charles IX en proie à ses délires. Pas facile de faire de l’humour sur une telle tragédie.
    Après la nuit de la Saint Barthélémy, le sang coule à flot et la Seine n’en finit pas de charrier des cadavres. Tout cela fait froid dans le dos.
    Le trop jeune roi est sous l’influence néfaste de sa mère Catherine de Médicis qui lui préfère son cadet qu’elle surnomme « mes chers yeux ». Tout le monde s’épie, complote dans une cour où cynisme et mépris font bon ménage. Le roi que l’auteur appelle familièrement Charly 9, ne sait pas prendre de décisions, ce qui est plutôt gênant pour un monarque. Il préfère aux affaires du royaume la chasse à courre et, lorsqu’on insiste pour avoir son avis, il préfère faire l’autruche.
    Lorsqu’il fait trop froid pour aller chasser du côté de Compiègne, le jeune roi chasse un cerf dans le Louvre, ce qui donne une scène truculente.
    « Le cerf brame et détale vers le grand escalier servant de passage pour accéder aux offices de cuisine qu’il traverse faisant voler casseroles, poêles, commis et marmitons. Quand ces derniers commencent à se relever, c’est le giboyeur à cheval qui débouche et ils retombent sur le cul »
    Catherine de Médicis mettra fin à la folie de son fils en faisant abattre le cerf par les archets.
    On a dit beaucoup sur le règne entaché de sang de ce jeune monarque mais a-t-il vraiment gouverné ? C’est ce que Jean Teulé tente de démontrer en capant une reine mère autoritaire et retorse, et des conseillers à sa botte. Que pouvait faire un jeune homme immature au milieu de ces loups ? Avec un règne entaché de tant de meurtres, sa raison commence à se perdre. Les fantômes de tous ces protestants occis viennent le torturer.

    Avec une langue haute en couleur, Jean Teulé met en scène les grands de ce monde comme Ronsard ergotant sur ses vers avec sa majesté tandis qu’en coulisse, officie Marie Touchet la « puterelle » et maitresse officieuse du roi. Elle a le bon sens populaire et, auprès d’elle, le jeune roi oublie un temps qui il est.
    Jean Teulé nous offre une page d’histoire rythmée de dialogues truculents.

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  • Excellente description : tellement bien rendu le massacre de la Saint Barthélémy que je n'ai pas pu continuer la lecture... Gloups

    Excellente description : tellement bien rendu le massacre de la Saint Barthélémy que je n'ai pas pu continuer la lecture... Gloups

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  • Toujours cette manière bien à lui de traiter de sujets historiques. Teulé à une plume reconnaissable entre mille. Pas de la grande littérature mais toujours de bons bouquins bien ficelés.

    Toujours cette manière bien à lui de traiter de sujets historiques. Teulé à une plume reconnaissable entre mille. Pas de la grande littérature mais toujours de bons bouquins bien ficelés.

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  • Le massacre de la St Barthélémy vu par Jean Teulé,ça vaut le détour !!

    Le massacre de la St Barthélémy vu par Jean Teulé,ça vaut le détour !!

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  • J'ai adoré ce livre d'un bout a l autre, ou l'on apprends pas mal de choses tout en parcourant ces pages

    J'ai adoré ce livre d'un bout a l autre, ou l'on apprends pas mal de choses tout en parcourant ces pages

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  • L’amiral de Coligny vient d’être blessé par un coup d’arquebuse et c’est Ambroise Paré qui le soigne. La tentative d’assassinat a été commanditée par la reine-mère, Catherine de Médicis, et le frère du roi, Henri, duc d’Anjou. Dès le début du livre, nous plongeons dans l’ambiance d’une époque...
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    L’amiral de Coligny vient d’être blessé par un coup d’arquebuse et c’est Ambroise Paré qui le soigne. La tentative d’assassinat a été commanditée par la reine-mère, Catherine de Médicis, et le frère du roi, Henri, duc d’Anjou. Dès le début du livre, nous plongeons dans l’ambiance d’une époque qui fut sûrement la plus sanglante de notre histoire. En pleine chaleur de l’été 1572, le Conseil du Roi, sous l’influence de la reine-mère, décide d’assassiner les grands chefs protestants présents à Paris pour le mariage de Marguerite, sœur du roi, avec Henri de Navarre, un protestant qui sera, quelques années plus tard, Henri IV.
    Charles IX que l’auteur appelle familièrement, tout au long du livre, Charly 9, est roi de France et c’est lui qui est censé prendre les grandes décisions. Avec un style qui décoiffe, Jean Teulé nous plonge dans l’ambiance de la Cour, au plus près des turpitudes des puissants, loin de l’histoire officielle, trop guindée pour être vraie. Les palabres durent. Charly 9 résiste, ne peut accepter de décider l’assassinat de personnes qu’il apprécie et qui lui rendent de grands services comme ce Coligny qu’il appelle « mon père ». Alors, pressé par sa mère, il commence à céder, accepte la mort de six puis de dix personnes mais…pas plus de 100. la Saint-Barthélémy se prépare et l’on passe à 1 000 morts, bientôt 20 000 et le roi s’écrie : « C’est impossible d’être aussi cruel ! » Pourtant, il lâche et implore que l’on épargne le chirurgien Ambroise Paré et sa maîtresse, Marie Touchet, Navarre et Condé, s’ils abjurent. C’est sa mère qui décide et Charly 9 n’a qu’à dire : « Je le veux. » Finalement, il craque et s’écrie : « Tuez-les tous ! » Il est minuit, le dimanche 24 août 1572 et le massacre de la Saint-Barthélémy commence…
    Marqué au plus profond de lui-même, Charly 9 sombre peu à peu dans la folie. L’auteur le suit dans ses errements, jusqu’à sa mort avec au moins 100 000 morts sur la conscience. A chaque page, on côtoie le tragi-comique mais c’est une bonne leçon d’histoire, passionnante jusqu’au bout.

    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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  • charles 9 et la st Barthelemy, c est saignant et ce roi que Teulé rend , peut etre, plus fou qu il ne l etait , est un roman passionnant. J aimais déjà l Histoire , avec Teulé j en redemande !

    charles 9 et la st Barthelemy, c est saignant et ce roi que Teulé rend , peut etre, plus fou qu il ne l etait , est un roman passionnant. J aimais déjà l Histoire , avec Teulé j en redemande !

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  • la folie et la déchéance d'un roi , et ce dans une des périodes les plus noires de l'histoire de france, ravagée par les guerres de religion...
    du mal à terminer ce livre qui m'a mise mal à l'aise

    la folie et la déchéance d'un roi , et ce dans une des périodes les plus noires de l'histoire de france, ravagée par les guerres de religion...
    du mal à terminer ce livre qui m'a mise mal à l'aise

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