Cette période de 20 ans est courte, mais permet d'illustrer l'importance de la photographie commerciale de l'époque. Ce sont plus de 200 vues qui sont reproduites et toute la mémoire de la vallée sous le Second Empire qui est ainsi immortalisée à travers des clichés parfois inconnus ou incontournables. Ils retracent sans le faire volontairement, le dernier maximum, puis le début du premier grand recul glaciaire qui commence dès 1855 environ. À Chamonix, les lieux les plus fréquentés sont aussi les plus photographiés. Ce sont des localités situées entre le Montenvers et la source de l'Arveyron, le long de la rive droite du Glacier des Bois jusque dans la plaine des Praz, derrière la côte du Piget. À cause du réchauffement climatique, et le recul du glacier, ces lieux autrefois spectaculaires sont aujourd'hui abandonnés car le Glacier des Bois a complètement disparu. Un effort particulier a été fait pour retrouver les noms des photographes actifs pendant cette période, car beaucoup d'entre eux avaient été oubliés. La recherche de l'année de la prise de vue a aussi été une priorité afin d'affiner les variations de comportement des glaciers d'une année à l'autre. L'auteur, Rémi Fontaine, géologue de formation, vit au pied du Jura depuis son enfance. Il a toujours été fasciné par les Alpes et ses glaciers. Il commence un jour à acquérir des photographies anciennes, qu'il organise en fonction de l'année de prise de vue. Il essaye également de retrouver les noms des photographes, auteurs de ces clichés. Cette approche lui a permis de reconstituer l'histoire des pionniers, ainsi que la mémoire photographique de la vallée de Chamonix et de ses glaciers.
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