Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Entre 1927 et 2013, le Ray a été le coeur vibrant d'une ville, où s'exprimaient les passions du peuple nissart pour le sport et, en particulier, bien sûr, pour un club, l'OGC Nice, indissociable de l'identité niçoise. Là, les Niçois vécurent une épopée faite d'espérances, d'immenses joies et de désillusions. Cette histoire fut avant tout celle d'une transmission intergénérationnelle de valeurs, dont la plus importante fut l'amour de la ville de Nice et de sa culture. Cette histoire fut donc identitaire, au sens noble du terme, celle d'un lieu où pouvait se sentir pleinement et profondément niçois une foule de passionnés, sans considération d'origine ou de classe sociale. Car le Ray fut ce lieu où la bourgeoisie et les élites municipales, l'espace d'un match, communiaient avec les ouvriers de Saint- Roch, où le Niçois de la Vieille Ville fraternisait avec le Laurentin, le Pied Noir déraciné ou l'immigré ayant achevé leur périple dans la cité de Sainte-Réparate. Moins glamour et jet-set que la Promenade des Anglais, le Ray n'appartient pas à cette Riviera mondialisée. Il fut une alcôve discrète des passions niçoises, comme un signe de reconnaissance partagé entre amants de Nissa la Bella.
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