La colonisation française qu'a soulevée Césaire dans le Cahier d'un retour au pays natal et plus tard dans son Discours sur le colonialisme a démontré que nous étions des espaces géographiques auxquels on a inculqué des valeurs qui n'étaient pas les nôtres. Dans le domaine de l'agriculture par exemple, on n'a pas tenu compte de notre caractère endogène. La parenté du cheptel bovin ne semblait avoir aucune similitude avec celle des cheptels spécifiques des Antilles. De même, les cultures fromagères et maraîchères n'étaient pas comparables. En conclusion donc, si la canne à sucre demeure l'une des cultures fondamentales des Antilles, elle n'a jamais pu connaître un vrai essor industriel parce que les pouvoirs publics n'ont pas compris le sens véritable de notre auto développement. C'est ce qu'Aimé Césaire a tenté de faire comprendre, durant tout son combat politique et littéraire, aux générations d'après, comme la mienne, afin que nous ayons une approche plus vraisemblable de notre réalité. L'auteur, Éric Lamie, est originaire de Sainte-Anne (Guadeloupe). Son intérêt pour la littérature remonte aux années quatre-vingt où il découvre l'oeuvre d'Aimé Césaire. Membre fondateur de l'Union des Écrivains Guadeloupéens, il fait partie de la délégation qui effectue un séminaire avec les écrivains canadiens à l'Université de Sherbrooke.
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