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Camus, militant communiste ; Alger, 1935-1937

Couverture du livre « Camus, militant communiste ; Alger, 1935-1937 » de Christian Pheline et Agnes Spiquel-Courdille aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072699214
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet essai porte sur le bref - et méconnu - engagement d'Albert Camus au Parti communiste Algérien (PCA), à vingt-deux ans (1935). Comme fil rouge à cette recherche, des extraits inédits de la correspondance entre Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, et Amar Ouzegane, ancien... Voir plus

Cet essai porte sur le bref - et méconnu - engagement d'Albert Camus au Parti communiste Algérien (PCA), à vingt-deux ans (1935). Comme fil rouge à cette recherche, des extraits inédits de la correspondance entre Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, et Amar Ouzegane, ancien dirigeant politique algérien. Deux témoins privilégiés de l'activité militante d'Albert Camus qui nous éclairent de manière remarquable sur l'engagement de l'écrivain et sur les raisons de son exclusion du PCA deux ans plus tard.
Les auteurs se penchent en premier lieu sur le choix d'Albert Camus d'adhérer au PCA. Choix qui fût guidé par les origines pauvres de l'écrivain, son goût de la justice, et son attrait pour Malraux et Gide, proches du Parti, beaucoup plus que par une obédience à l'appareil politique ou à une idéologie.
Ils s'intéressent ensuite aux nombreux compagnons de route de Camus. Parmi eux, beaucoup de jeunes gens de gauche pétris d'idéaux révolutionnaires ; son professeur de philosophie Jean Grenier, ou Max-Pol Fouchet, qui l'introduit dans les cercles artistiques et intellectuels et dans le mouvement antifasciste.
Au sein du parti, s'il se fait recruteur (d'amis et de militants arabes) et orateur, son engagement est aussi, voire surtout culturel.
Enfin, les auteurs analysent les raisons de l'exclusion de Camus du PCA, officiellement pour trotskysme. En fait, des dissensions apparaissent rapidement avec les dirigeants communistes, la principale concernant le « tournant de 36 », la mise à l'écart par le PCF du Parti du Peuple Algérien de Messali Hadj. Des militants arabes recrutés par Camus, devenus ses camarades, sont emprisonnés. Le futur prix Nobel est empli de honte. Son engagement ne résistera pas à ce sectarisme grimpant du PCA face aux mouvements nationalistes algériens.
Aucun ouvrage ne s'était penché avec autant de précision sur l'engagement communiste d'Albert Camus. C'est d'autant plus intéressant que cette expérience de jeunesse va forger l'idée que Camus se fait de l'action politique et sociale, et influencer certains de ses choix futurs.
Après cette expérience, il n'adhèrera plus jamais à une organisation politique.

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