Au XVème siècle, les trois communes de Fontaines-sur-Saône, Fontaines-Saint-Martin et Cailloux-sur-Fontaines ne formaient qu'une seule et même paroisse, du nom de Fontaines. Dans cette paroisse se dressaient deux églises : Saint-Martin et la Bienheureuse-Marie-de-Fontaines (ou Notre-Dame), chacune desservant les hameaux qui lui étaient proches. Et voilà qu'un jour, les paroissiens de Saint-Martin, sommés par leur évêque de procéder à des réparations dans leur église, se mettent en tête de faire participer financièrement ceux de Notre-Dame, allant même jusqu'à affirmer que Saint-Martin est l'église mère et que Notre-Dame lui est subordonnée. Trois procès seront nécessaires, le dernier sous l'autorité du pape Innocent VIII, avant que ne soient confirmés les droits anciens de Notre-Dame ; il s'ensuivra trois siècles de conflits, jusqu'au début du XIXème siècle. Notre-Dame acquerra le statut de commune indépendante en 1793, commune qui prendra le nom définitif de Cailloux-sur-Fontaines.
Ces querelles sont souvent à l'origine d'anecdotes savoureuses, mais surtout elles fournissent de précieuses sources d'informations à l'historien, à travers les témoignages - écrits - qui sont recueillis à l'occasion. Et c'est une constante dans la démarche de l'auteur : fouiller dans les archives, tant publiques que privées, traquer la moindre information, l'analyser, la recouper et la remettre dans le contexte pour dresser un tableau vivant et fidèle de huit siècles d'histoire de ce petit territoire. On y découvre la vie quotidienne des habitants tout autant que les grands événements qui l'ont façonné, comme l'émergence du Franc-Lyonnais ou la Révolution française.
L'auteur, Charles Monternot, est né en 1858. Licencié en théologie, il sera vicaire, puis curé dans le diocèse de Lyon de 1883 à sa mort en 1918, et plus particulièrement curé de Cailloux-sur-Fontaines de 1902 à 1906. Historien passionné, il est reçu, en 1908, à la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon. La biographie de Mgr de Marbeuf, archevêque de Lyon de 1788 à 1799, qu'il publie en 1911 fait encore référence pour l'histoire de l'Église de Lyon sous la Révolution.
Le manuscrit proposé dans cet ouvrage, terminé en mars 1906, est resté inédit jusqu'à ce jour.
Le texte est présenté accompagné de notes et d'illustrations qui mettent ce travail érudit à la portée de tous et qui en font un livre d'histoires autant qu'un livre d'histoire.
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