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CAHIERS D'ETUDES STRATEGIQUES T.22 ; Etat et firmes d'armement en Europe

Couverture du livre « CAHIERS D'ETUDES STRATEGIQUES T.22 ; Etat et firmes d'armement en Europe » de Cahiers D'Etudes Strategiques aux éditions Cahiers D'etudes Strategiques
Résumé:

L'Etat va-t-il être désarmé ? Peut-il l'être ? N'est-il pas en train, dans la plupart des grands pays européens de perdre ou de céder les moyens de contrôle qu'il avait historiquement accumulés pour que la production d'armement soit un secteur sur lequel il ait la haute main ? En effet, un... Voir plus

L'Etat va-t-il être désarmé ? Peut-il l'être ? N'est-il pas en train, dans la plupart des grands pays européens de perdre ou de céder les moyens de contrôle qu'il avait historiquement accumulés pour que la production d'armement soit un secteur sur lequel il ait la haute main ? En effet, un spectre : la privatisation. Ce mouvement démarré en Grande Bretagne, en ce qui concerne les industries d'armement, s'est peu à peu étendu à la plupart des autres pays de l'Union européenne. Il se traduit non seulement par la disparition progressive des arsenaux, mais encore par l'abandon du contrôle du capital des entreprises d'armement des plus récentes dans l'électronique aux plus anciennes dans l'armement terrestre. Plus fondamentalement encore, c'est tout le monde de régulation économique de ce secteur de production qui est remis en cause: dans les modalités différentes, cette régulation était une régulation administrée, où les prix étaient pour des instruments de cohérence comptable ex post que des critères de décision ex ante. L'état avait une place prépondérante dans ce processus au moins théoriquement ; cette place est en train de se transformer.
Les entreprises étaient dans un rapport de dépendance marqué par rapport à l'Etat, parce que l'essentiel de leurs activités étaient militaires et que leur cadre juridique était national. Là encore ces deux facteurs sont en mutation profonde et les entreprises sont de moins en moins cantonnées à un face à face exclusif avec un pouvoir politique dispensateur de l'essentiel de leurs ressources. Leurs stratégies industrielles, sont donc plus autonomes, comme en témoigne l'allure de l'européanisation industrielle de ce secteur qui contraste avec la lenteur de l'européanisation politique. Ce mouvement d'ensemble traduit-il donc une perte de pouvoir de l'Etat, une marginalisation, une réduction de sa sphère d'action régalienne ? Les contributions rassemblées dans ce volume tentent de répondre à la question, en analysant les effets de la mondialisation, mais aussi ce qui ce passe chez les grands producteurs, qu'ils appartiennent ou non, à l'Union européenne, en précisant ce qu'était l'efficacité réelle des moyens de contrôle traditionnels de l'Etat et en tentant de discerner la portée des moyens nouveaux dont il disposera à l'avenir.

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