1943, asile de Saint-Alban en Lozère. Deux psychiatres organisent la résistance à la négation des fous, tout en cachant des maquisards parmi eux. Ils accueillent une jeune résistante juive, Denise Glaser, en même temps que le poète Paul Éluard et sa compagne Nusch. Dans cet hôpital, où l'on favorise le surgissement de ce que l'on nommera plus tard l'art brut, le poète découvre, sous le regard fasciné de Denise, comment la parole des «fous» garantit la parole des poètes.
En 1943, l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban, en Lozère, renoue avec sa fonction première, celle d'asile. Asile et refuge pour les fous mais aussi pour ceux qui sont pourchassés : juifs, maquisards, poètes...
Denise Glaser y est accueillie pour échapper à l'arrestation. Elle y rencontre Paul Eluard et Nusch, sa femme, eux aussi, traqués.
La poésie, l'art brut, l'approche de la folie sont subtilement évoqués au fil des dialogues, des gestes, des promenades dans des paysages hivernaux où la neige sert d'écrin aux paroles.
Ce très beau texte, bref et lumineux, est un hommage à toutes ces paroles "de vents fous et d'esprits en ruines".
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