Équipée d'une paire de rollers et d'un cerveau possédant autant de neurones qu'il existe d'étoiles dans l'univers, Bibi Scott, 11 ans, rêve d'être la première détective autodidacte de l'université de Cambridge. Aussi, quand elle apprend que Jenna Jenkins, une étudiante rédactrice d'un magazine à scandales, a disparu, elle se lance sur ses traces avec ses amis Gemma et Toby. Contre l'avis de ses parents...
http://sweetie-universe.over-blog.com/2018/05/bibi-scott-tome-1-Bibi, qui en réalité ne s'appelle pas Bibi, est une fillette de onze ans qui déborde de curiosité et a un don incommensurable pour agacer sa mère, doyenne d'université, et son père, pasteur. Elle s'est autoproclamée détective, sauf qu'elle n'a encore jamais eu d'affaire. Alors quand elle entend qu'une étudiante a disparu, elle fonce sur l'occasion, rollers aux pieds, pour enquêter. Elle embarque ses meilleurs amis, Gemma et Toby, dans cette aventure.
L'enquête est plutôt amusante. Comme personne ne semble s'inquiéter de la disparition de l'étudiante, Bibi a le champ libre pour découvrir ses talents d'inspectrice. Elle découvre des indices qui la mène sur différentes pistes. Si elle jouit d'une certaine liberté, elle est aussi entravée par ses parents, bien évidemment. Mais quelles que soient les épreuves, Bibi les surmonte, par hasard, avec de la chance ou grâce à son culot. Bien qu'elle ait une chance insolente lorsqu'elle se met en danger, son histoire reste plutôt crédible, au moins pour les jeunes lecteurs.
J'ai bien aimé ce premier opus, que j'ai lu en une toute petite soirée. J'ai été prise dans la tornade Bibi Scott, et j'ai mené l'enquête avec elle. J'ai essayé de comprendre les motivations de tout le monde et j'ai été agréablement surprise de voir que Clémentine Beauvais avait choisi de placer l'argent au cœur du problème alors que ce roman s'adresse à des lecteurs assez jeunes. Je ne suis pas sûre que les lecteurs français soient tous au courant du prix des études en Angleterre, aussi aurait-il pu être judicieux de rajouter quelques explications pour leur permettre de saisir l'importance du problème. A ce que j'ai compris, Bibi Scott a été écrit en anglais et s'adresse donc à de petits anglais. Mais quelques lignes en notes de bas de page auraient pu être ajoutées pour les lecteurs étrangers qui découvriraient ce roman en autonomie. Cependant, les messages en rapport avec les technologies de communication sont parfaitement compréhensibles pour tout le monde, et ils sont bien amenés et exploités - ni trop, ni pas assez.
Pour mémoire, j'avais découvert la plume de Clémentine Beauvais avec Songe à la douceur. J'avais aimé le style, la poésie, mais également quelques traits d'humour. Si Bibi Scott ne permet pas à cette autrice de faire l'étalage de ses talents poétiques, elle lui laisse en revanche le champ libre en ce qui concerne l'humour. L'héroïne est une petite effrontée aux réflexions souvent hilarantes. J'ai particulièrement aimé les références à des œuvres qui ont marqué mon enfance, mais j'ai encore plus apprécié les très nombreux traits d'humour de cette petite fille imaginative, sûre d'elle et prête à en découdre avec le monde entier.
Le roman est illustré par Zelda Zonk, pour la couverture comme pour les dessins intérieur. Les jeunes lecteurs peuvent se faire des idées précises de certaines scènes. Les dessins sont jolis et plutôt soignés. Le rendu en noir et blanc est plaisant.
Conclusion : ♥♥♥♥ Clémentine Beauvais nous offre une héroïne amusante et sûre d'elle, pleine de vie et maline. Le texte est bien écrit, l'histoire est palpitante et les motivations de chacun sont intéressantes. A lire sans hésiter ! chasse-au-scoop-c.beauvais.html
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