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Belém

Couverture du livre « Belém » de Edyr Augusto aux éditions Asphalte
  • Date de parution :
  • Editeur : Asphalte
  • EAN : 9782918767374
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Johnny, célèbre coiffeur de la jet-set de Belém et habitué de la presse people, est retrouvé mort à son domicile, visiblement d'un arrêt cardiaque dû à une overdose. Mais le jeune inspecteur chargé de l'enquête, Gilberto Castro, trouve sur les lieux des vidéos et des photos compromettantes des... Voir plus

Johnny, célèbre coiffeur de la jet-set de Belém et habitué de la presse people, est retrouvé mort à son domicile, visiblement d'un arrêt cardiaque dû à une overdose. Mais le jeune inspecteur chargé de l'enquête, Gilberto Castro, trouve sur les lieux des vidéos et des photos compromettantes des ébats du défunt, impliquant des enfants. Tâchant d'en apprendre plus, Gilberto se mêle aux amis de Johnny, tous issus de la classe supérieure de Belém, et commence à soupçonner que la mort du coiffeur n'a rien d'accidentel. Malheureusement, sa rencontre avec l'une des proches du défunt, Selma, oiseau de nuit assoiffée de fêtes et d'excès, risque bien de le détourner de son but et de le faire replonger dans son ancien vice, l'alcoolisme.
Belém nous fait découvrir le côté sombre de la " cité des manguiers ", métropole brésilienne située à l'estuaire de l'Amazone. Trafic de drogues, proxénétisme, pédophilie, corruption : avec un réalisme cru, Edyr Augusto peint le portrait terrible d'une classe supérieure sans scrupule qui se nourrit des plus faibles. Une critique sociale rageuse portée par une écriture directe et nerveuse.

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Articles (2)

  • Dernier jour au Salon du livre de Paris. Un doux souffle brésilien

    Nous avons demandé à Dominique, une de nos fidèles lectrices, si elle acceptait d'être notre envoyée spéciale au Salon du livre de Paris pendant 4 jours et de nous faire part de toute l'activité du Café littéraire de lecteurs.com mais aussi du Salon. Dominique a accepté le défi avec beaucoup d'enthousiasme et a chaussé ses chaussures les plus confortables pour arpenter le Salon. 10h00. J’arrive sur le Salon pour me consacrer à ma passion, le livre. Je réalise que c’est un véritable marathon pour les auteurs. Avant le Salon du livre, s’ils ne sont pas déjà en promotion de leurs romans, ils sont au calme dans leur bulle créatrice.

  • Il y en a des choses à découvrir au Salon du livre de Paris !

Avis (2)

  • Johnny, coiffeur de la jetset de Belém, est mort seul dans son appartement. Le fêtard s’est éteint, apparemment d’une crise cardiaque. Pourtant, l’inspecteur Gilberto Castro est circonspect. En fouillant les lieux, il tombe sur les plus vils secrets du défunt et tend à penser qu’on aurait pu...
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    Johnny, coiffeur de la jetset de Belém, est mort seul dans son appartement. Le fêtard s’est éteint, apparemment d’une crise cardiaque. Pourtant, l’inspecteur Gilberto Castro est circonspect. En fouillant les lieux, il tombe sur les plus vils secrets du défunt et tend à penser qu’on aurait pu l’aider à mourir d’une façon ou d’une autre. Entre deux bitures carabinées (Gilberto adore la bière), le policier commence ses investigations, interrogeant la bande d’amis de Johnny, personnage haut en couleurs, bisexuel, cocaïnomane. Parmi eux, la sculpturale Selma ne tarde pas à lui tourner la tête et pourrait bien causer sa perte.

    Ambiance tropicale, moite et exotique pour un polar qui, comme son nom l’indique, prend place à Belém, capitale de l’état du Parà, à l’embouchure de l’Amazone. Mais Edyr Augusto est loin d’avoir composé un air de samba, frivole et festif. Au contraire, il nous emmène dans le noir, le violent, le sordide. Rien n’échappe à sa plume nerveuse qui décortique cette ville du bout du monde pour laisser voir le vice, la corruption, les trafics en tout genre. Personne n’échappe à son regard acéré sur une société corrompue où l’argent est roi, des starlettes bling-bling aux gradés de la police. A Belém, comme ailleurs, l’argent est roi. Les riches s’en servent pour assouvir leurs perversions, acheter des appuis, les pauvres rêvent de fortune et sont prêts à tout pour rejoindre le sommet. Au milieu de tout cela, Gilberto Castro, grand espoir de ses supérieurs, incarnation d’une nouvelle police, moderne et instruite, se bat contre ses propres démons. Archétype du flic intègre, doué, frondeur mais accro à la bouteille, il va se brûler les ailes dans un monde où le sens de la justice et la persévérance ne suffisent pas pour faire un homme…
    Un polar nerveux, violent à l’extrême, écrit avec les tripes par un auteur qui n’a pas peur de dénoncer, de disséquer la pourriture mais sait parfois faire montre de tendresse dans les portraits de ses personnages les plus démunis, les exclus d’une société à deux vitesses.
    Excellent !

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  • Edyr Augusto : LA grande révélaton du roman noir !

    Sombre, violent et addictif, un véritable diamant noir d'une intensité dévastatrice !

    L'écriture est habile, fluide et directe, toujours empreinte d'un réalisme implacable, cru, parfois dérangeant lorsque l'horreur est montrée sans fard,...
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    Edyr Augusto : LA grande révélaton du roman noir !

    Sombre, violent et addictif, un véritable diamant noir d'une intensité dévastatrice !

    L'écriture est habile, fluide et directe, toujours empreinte d'un réalisme implacable, cru, parfois dérangeant lorsque l'horreur est montrée sans fard, et pourtant dépourvu de surenchère - la cruauté sans borne de nombreux trafiquants sud-américains ne relèvent malheureusement pas de la légende.
    L'intrigue, menée sur un rythme qui ne faiblit jamais, parvient pourtant à montrer à quel point la ville a une influence capitale et néfaste sur la vie et le parcours des personnages, réduits pour l'immense majorité à l'état de chair humaine à louer, à vendre ou à exploiter. le poids de la corruption pèse comme une chape de plomb indestructible sur une cité gangrénée par la pauvreté, où l'argent est la seule valeur reconnue alors que la vie d'un être humain ne vaut pas plus que l'éventuel bénéfice financier ou sexuel dont on peut en tirer.
    Loin de jouer les guides touristiques, Edyr Augusto écrit avec rage et dénonce l'inhumanité de cette mégapole où il a toujours vécu, certainement parce que l'écriture représente le dernier et seul moyen qu'il a pour espérer ne serait-ce que "faire quelque chose", ne pas se résigner.
    Le résultat est plus qu'un polar unique et fascinant. Belém brille comme un diamant noir encore un peu brut, dont certaines facettes possèderaient un éclat éblouissant, profond et unique, là où d'autres montreraient une noirceur plus sourde, plus rugueuse, plus abrupte et plus sale aussi, à l'image de certains personnages dont l'humanité a clairement marqué le pas et reculé face à la bestialité.
    Et puis il y a cette noirceur toxique qui semble imprégner de plus en plus le déroulement et l'atmosphère de ce roman, les actes de ses personnages, dans un crescendo asphyxiant. Pourtant, Edyr Augusto n'en délaisse pas pour autant son intrigue.
    Le premier chapitre, en cela, est trompeur, qui semble donner lieu à une enquête classique sur la mort par arrêt cardiaque dans son appartement d'un coiffeur de la jet-set, aimé de tous ses amis. Bien sûr, il y a les coupelles de cocaïne qui l'entourent et qui auront pu précipiter l'accident, mais si Gilberto Castro, membre de la police locale censé incarner le renouveau de celle-ci qui se retrouve chargé de l'affaire, en croit la domestique du coiffeur, celui-ci était « un homme bien ». Ce qu'elle persiste à affirmer même quand, peu après, Castro découvre un meuble chez la victime rempli de photos et de vidéos pédopornographiques, qui prouvent que le coiffeur aimait à se filmer lorsqu'il violait des enfants, y compris sa nièce, la fille d'une de ses amies de la jet-set.
    Avec un tel chapitre, on pourrait croire le roman déjà balisé, or Gilberto Castro va être confronté à bien d'autres évènements, et s'enfoncer au fur et à mesure dans une trame aux multiples ramifications qui va vite prendre l'allure d'un cauchemar éveillé.

    Avec ses portraits de personnages fascinants, son rythme trépidant, sa noirceur brutale mais réaliste, on dévore ce roman exceptionnel comme emporté par son ambiance vénéneuse.
    C'est aussi tout ce qui fait la force, la puissance et l'intensité rares de ce chef d'oeuvre vénéneux et envoûtant.
    Belém est l'une des grandes révélations du roman noir de cet hiver, et je languis déjà le 6 février prochain la parution de Moscow, le second roman d'Edyr Augusto.
    Il est difficile de ressortir de Belém indemne. Ce n'est pas un roman noir qui cherche à être aimable - il ne l'est pas - mais il irradie une force et une intensité uniques et dévastatrices.
    C'est incontestablement l'une de mes lectures les plus fortes et inoubliables de l'année.
    J'en suis sorti en état de choc, avant de me retrouver en état de manque et de plus savoir quel livre ouvrir pendant deux semaines !
    C'est ce qu'on appelle une pépite, et en l'occurrence un véritable bijou de littérature noire, qu marque les esprits... et qui fait mal.

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