Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Avignon ou le public participant ; une sociologie du spectateur réinventé

Couverture du livre « Avignon ou le public participant ; une sociologie du spectateur réinventé » de Ethis/Fabiani aux éditions L'entretemps
Résumé:

Jamais l'on n'avait consacré quinze ans d'enquête, quinze ans à un seul et même terrain d'observation pratiqué et porté par trois générations de sociologues autour d'une volonté commune de comprendre ce que sont les « publics du Festival d'Avignon ». Nombre d'artistes - metteurs en scène,... Voir plus

Jamais l'on n'avait consacré quinze ans d'enquête, quinze ans à un seul et même terrain d'observation pratiqué et porté par trois générations de sociologues autour d'une volonté commune de comprendre ce que sont les « publics du Festival d'Avignon ». Nombre d'artistes - metteurs en scène, comédiens ou techniciens - décrivent leur passage par « Avignon » comme une expérience relevant presque d'un rituel professionnel. Nous découvrirons ici qu'il en est de même côté « public ». Faire le Festival d'Avignon relève d'une expérience singulière, idéale et idéalisée dans une carrière de spectateur. Et pour cause, le projet du Festival d'Avignon s'est bâti en affichant une volonté originale dans la manière de « fabriquer » son public. Cette part du contrat pensée en direction du « public » constitue, en effet, un des moteurs de la forme festivalière à l'oeuvre. Si l'idéologie qui baignait le développement de la culture d'après-guerre l'espère « populaire », le public, lui, n'a eu de cesse de se réinventer au gré des métamorphoses du Festival. L'objectif de départ d'Avignon, revendiqué comme tel par l'équipe Vilar, fut d'attirer dans l'ancienne cité des Papes des spectateurs écartés jusque-là du théâtre, auxquels il s'agissait de rendre le goût du spectacle vivant et de donner des motifs de curiosité pour l'art dramatique. « Un art collectif comme celui du théâtre ne peut témoigner valablement dans l'unique Paris », déclare Vilar. Il faut à cette fin être en mesure de « réunir, dans les travées de la communion dramatique, le petit boutiquier et le haut magistrat, l'ouvrier et l'agent de change, le facteur des pauvres et le professeur agrégé ». C'est ainsi que s'élabore la légende d'Avignon et de son public. En s'évadant des théâtres clos, le théâtre du Festival s'impose comme un fait exemplaire et symbolique de décentralisation culturelle. Construit dans la longue durée, le public d'Avignon est entré dans le XXIe siècle, doté aujourd'hui d'une expertise sans précédent, qui fait de lui, ce public dont Vilar avait rêvé et avec lequel Archambault et Baudriller travaillent désormais : le public participant.

Donner votre avis

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.