Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Avicenne et la gauche aristotélicienne

Couverture du livre « Avicenne et la gauche aristotélicienne » de Ernst Bloch aux éditions Premieres Pierres
Résumé:

Grand penseur de l'utopie, Ernst Bloch (1885-1977) a aussi élaboré une philosophie spéculative de la nature et un concept de matière auxquels on n'a que rarement prêté attention. Pourtant, chez l'auteur du Principe Espérance, utopie et matière renvoient l'une à l'autre, ce qu'annonçait déjà la... Voir plus

Grand penseur de l'utopie, Ernst Bloch (1885-1977) a aussi élaboré une philosophie spéculative de la nature et un concept de matière auxquels on n'a que rarement prêté attention. Pourtant, chez l'auteur du Principe Espérance, utopie et matière renvoient l'une à l'autre, ce qu'annonçait déjà la célèbre sentence de Marx : « La société [à venir] est l'achèvement de l'unité essentielle de l'homme avec la nature, la vraie résurrection de la nature, le naturalisme accompli de l'homme et l'humanisme accompli de la nature. » Pour fonder ces connexions, Bloch a approfondi la catégorie de la possibilité et en a énoncé l'enjeu : la transformation du monde. Mais d'où la possibilité surgit-elle ? Partant de l'assimilation par Aristote de la possibilité avec la matière, Bloch a voulu établir la généalogie de sa propre réponse, en repérant les métamorphoses successives des relations forme matière opérées par ceux qu'il nomme les aristotéliciens de gauche ou matérialistes panthéistes, et dont les grandes figures seront Avicenne, Averroès, Avicébron, Giordano Bruno, et Goethe. Au terme du processus s'esquisse le concept blochien de matière féconde, aussi éloignée de celle des théologiens, qui tient son principe d'un sujet transcendant, que de celle, dépourvue de vie ou de « raisons de déterminations purement internes » (Kant), des mécanistes.

La publication en 1952 d'Avicenne et la gauche aristotélicienne dont nous donnons la première traduction en français eut très vite un fort retentissement : enthousiasme des tenants des Lumières arabes, critiques parfois virulentes de certains historiens de la philosophie, embarras jusque parmi les « blochiens » face à un « morceau de bravoure » au statut théorique complexe.

Donner votre avis

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.