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À priori, tout les séparait : la langue, la religion, le handicap, la condition sociale. Comment Suzanne Bresseau (1895-1989), une jeune Bourguignonne chrétienne, est-elle devenue la femme de Taha Hussein, un des plus grands hommes de lettres arabes du XXe siècle ? Comment a-t-elle vécu les honneurs, les désarrois, les interrogations de cet écrivain aveugle titulaire d'un doctorat d'al-Azhar et d'un autre de la Sorbonne, et ministre égyptien de l'Éducation qui chercha à réconcilier la tradition islamique et la modernité des Lumières ? C'est à ces deux questions que « répondent » les souvenirs de Suzanne Taha Hussein dans un style plein de retenue et d'élégance. Il est rare qu'une femme raconte sa vie aux côtés d'un grand homme. Ce témoignage unique en est donc d'autant plus précieux. En refaisant le chemin de leur vie à deux, Suzanne Taha Hussein fait revivre soixante ans de la vie intellectuelle et politique bouillonnante du Caire, soixante ans de rencontres avec de nombreux écrivains et penseurs issus des deux côtés de la Méditerranée, et soixante ans de dialogue islamo-chrétien. On croise ainsi Mohamed Abdou, le grand réformateur de l'islam en Égypte, Gide, Cocteau, Tagore, Senghor, La Pira, Massignon, Berque, Helen Keller, et bien d'autres. Dans cette histoire d'une étonnante modernité, c'est l'amour l'amour perdu et retrouvé au-delà de la mort qui anime ces pages. C'est aussi le combat constant pour que l'Égypte moderne reconnaisse son triple legs pharaonique, grec et islamique. Et invente sa modernité.
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