Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Les institutions communautaires et notamment l'UGIF (Union générale des Israélites de France) ont-elles facilité le travail de l'administration dans la déportation des Juifs ? On l'a beaucoup dit depuis que Hannah Arendt a dénoncé le rôle pervers des Judenräte (Conseils juifs), créés par Heydrich dans l'Europe occupée pour « administrer » les populations juives.
L'examen des archives consistoriales, inexploitables jusqu'à il y a peu et utilisées ici pour la première fois dans toute leur ampleur, montre qu'il faut réviser complètement les idées reçues en la matière : l'UGIF, créée le 29 novembre 1941, n'est jamais devenue un Judenrat, et c'est à l'action des autres instances communautaires ; le Consistoire et le Grand rabbinat ; qu'on le doit. En menant jusqu'au bout, contre toute attente, des négociations avec Vichy, les dirigeants de ces institutions ont singulièrement compliqué la tâche du Commissariat aux affaires juives, freiné l'application des mesures discriminatoires, aidé à susciter les prises de position courageuses de certains membres de l'Eglise, et, en empêchant la dérive de l'UGIF, contribué à permettre que les trois quarts de la population juive de France soient sauvés.
Si leur marge de manoeuvre a été étroite, leur rôle n'en a pas moins été important. Dans ce livre qui retrace au jour le jour des pourparlers dont on n'avait pas idée, Simon Schwarzfuchs restitue une face de l'histoire contemporaine restée dans l'ombre.
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