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Les cahiers de la NRF : autour de soixante lettres de Marcel Proust

Couverture du livre « Les cahiers de la NRF : autour de soixante lettres de Marcel Proust » de Lucien Daudet aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070139712
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«En octobre-novembre 1928, six ans presque jour pour jour après la mort de Marcel Proust, Lucien Daudet qui fut un de ses amis les plus proches avait, parmi les premiers, apporté son témoignage sur l'écrivain disparu en publiant soixante des lettres qu'il avait reçues de lui - soixante sur les... Voir plus

«En octobre-novembre 1928, six ans presque jour pour jour après la mort de Marcel Proust, Lucien Daudet qui fut un de ses amis les plus proches avait, parmi les premiers, apporté son témoignage sur l'écrivain disparu en publiant soixante des lettres qu'il avait reçues de lui - soixante sur les quatre cent cinquante que, dans son texte de présentation, il affirmait posséder alors. À la fin de sa vie, en 1946, Lucien Daudet avait donné à son médecin, Michel Bonduelle, une quarantaine de lettres inédites que celui-ci a publiées en 1991, reprenant pour titre une des formules épistolaires de Proust : Mon cher petit. Les autres lettres nous restent inconnues à ce jour. L'ensemble choisi et préfacé par Lucien Daudet retrace tout particulièrement les années 1913 à 1918, de Swann à la veille de la célébrité. La réédition d'Autour de soixante lettres de Marcel Proust en souligne le très grand intérêt, parce qu'il s'agit du résumé d'une relation qui fut passionnelle. Proust, familier de la famille d'Alphonse Daudet, avait rencontré en 1895 le plus jeune des deux fils de l'écrivain. Pour Proust, c'était l'année où il attendait la parution des Plaisirs et les jours, commençait Jean Santeuil à Beg-Meil, lors d'un séjour avec le musicien Reynaldo Hahn. Lucien Daudet s'intéressait à la peinture et peut-être a-t-il même peint un portrait de Proust ; il a bientôt pris toute la place dans le coeur de celui-ci. Une passion de dix-huit mois, avec ses crises de jalousie, suivie par une relation amicale à éclipses. Lucien Daudet évoque en présentant les lettres de Proust bien des souvenirs communs dont Robert de Montesquiou, qu'ils ont tous deux fréquenté, fait les frais : il déclenchait leurs fous rires. L'amitié et l'admiration n'empêchent pas Lucien Daudet de se montrer cruel. Les personnages de la Recherche du temps perdu (son dernier volume venait de paraître en 1927) révèlent, selon lui, le mépris grandissant au fil des années de son auteur pour l'humanité. Snob, Lucien Daudet affirme (avec excès) que Proust n'a pas, dans la réalité, fréquenté intimement le milieu mondain qu'il a dépeint, et dont l'image lui paraît déjà caduque. Lui est devenu un intime de l'impératrice Eugénie, à qui il a consacré trois livres. Il ne doute pas en revanche, dès avant 1913, que celui de Proust bouleversera son époque, au-delà des frontières de la littérature.» Pierre-Edmond Robert.

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