Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
« Quand j'y repense avec le recul du temps, je me fais honte à moi-même. Jusqu'ici, on ne pouvait rien me reprocher de toute ma longue carrière. J'aurais dû refuser, partir. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de rester. La suite a découlé des prémisses. C'était logique, inéluctable. On sait ce qu'il en est advenu. Je n'ai fait que suivre, passif, entraîné par un flux irrésistible. Combien de fois ne me suis-je pas dit plus tard : «Sot ! Triple fou ! Pourquoi as-tu cédé ? Pourquoi as-tu mis le doigt dans cet engrenage impitoyable ? Comment n'as-tu pas trouvé le courage de dire je m'en vais, je retourne à mon cabinet. Faites faire vos certificats par d'autres de complexion moins chatouilleuse. Adieu, Monsieur le Président !» ? C'était le moment, juste le moment et les occasions ne se représentent pas. » Un président malade dissimule avec l'aide de son médecin son état de santé au pays. Une situation que l'on sait « historique », mais dont s'empare R. Collas pour composer une réflexion sur la fascination et la désillusion, la subordination et le désenchantement. Aussi n'est-il pas question d'une reconstitution des faits - au sens quasi judiciaire -, mais bel et bien d'une exploration de relations humaines où s'entrecroisent secret, clandestinité, ascendance et amertume, dans cette oeuvre avec laquelle l'auteur affirme sa liberté créatrice et rappelle, in petto, que le travail du romancier consiste essentiellement à sonder les faiblesses et les grandeurs des hommes...
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