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Au plus fort de la bataille

Couverture du livre « Au plus fort de la bataille » de Jean-Francois Roseau aux éditions Pierre-guillaume De Roux
Résumé:

« Je suis de cette génération des insensibles geeks, l'oeil gris-blanc, vide, étroit, vissé sans une once d'empathie au défilé sensationnel d'images de conflits étrangers. Google ou l'horizon indépassable de notre temps. La recherche d'un frisson sur Youtube. La guerre ne m'effraie pas - comment... Voir plus

« Je suis de cette génération des insensibles geeks, l'oeil gris-blanc, vide, étroit, vissé sans une once d'empathie au défilé sensationnel d'images de conflits étrangers. Google ou l'horizon indépassable de notre temps. La recherche d'un frisson sur Youtube. La guerre ne m'effraie pas - comment le pourrait-elle ? - j'y suis habitué, de loin, comme aux discours télévisés où valsent les expressions convenues d'enfant-soldat et de révolutions arabes, de répressions syriennes, de luttes israélo-palestiniennes. » Le narrateur, un jeune homme de 23 ans d'aujourd'hui, découvre un paquet de lettres abandonné rue Lepic dans le IXe arrondissement de Paris.. Il s'agit d'une correspondance de guerre de deux poilus avec la même femme, Hélène. Le premier est son mari, Alexandre, le sergent Ury, de la 17e Compagnie, 5e bataillon, 314e R.I, luthier dans le civil, lequel à partir de mars 1915 ne donne plus signe de vie. Le second est Jean-Gabriel, le caporal Vincensini, étudiant corse au lycée parisien Henri IV, matricule 1212, 401e régiment d'infanterie, qui poursuit à partir du printemps 1916 une correspondance de plus en plus pressante avec Hélène devenue sa marraine par l'entremise de l'association Famille du soldat qui favorise ce type de secours et de soutien moral aux soldats sans famille. Le narrateur découvre cependant que les états de service du sergent Ury ne figurent ni aux Archives militaires ni aux Archives départementales. Quant à Vincensini, son nom ne figure tout simplement pas sur le monument commémoratif du village dont il est originaire en Corse. Pourquoi a-t-on cherché à les faire « disparaître » une seconde fois ? En réalité, la tragédie est venue d'Hélène. L'épouse délaissée a vite cédé à Damien Leroy, fonctionnaire au Quai d'Orsay, pour le remercier d'avoir obtenu l'affectation de son mari à des tâches qui l'éloignent des combats. Hélas, quand Alexandre Ury, revenu en permission trois jours, est assailli par les terribles tremblements dus à l'obusite, il ne peut plus faire l'amour à sa femme Hélène qui, enceinte de Damien Leroy, comptait ainsi justifier la naissance dans quelques mois de son l'enfant adultérin. Leroy soucieux de protéger sa réputation, donne alors l'ordre d'envoyer Ury en première ligne. De fait, le mari gênant, ne reviendra pas du front... Quant à Vincensini, tombé amoureux d'Hélène, il tentera tout simplement de déserter, une fois plongé dans l'enfer de Verdun, et sera fusillé pour l'exemple au bout d'une traque de quelques jours.... L'enfant de Leroy et d'Hélène mourra lui aussi. La tragédie de la guerre et de l'amour est ainsi bouclée...

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