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Au moyen âge, entre tradition antique et innovations

Couverture du livre « Au moyen âge, entre tradition antique et innovations » de Michel Balard et Michel Sot aux éditions Cths Edition
Résumé:

C'est avec l'ancien que l'on fait du neuf : l'innovation est nécessairement reprise d'éléments culturels antérieurs, réaménagés, transformés, subvertis et enrichis. Le Moyen Âge est imprégné de culture antique : culture romaine dans l'Occident où nous nous trouvons, mais aussi culture juive,... Voir plus

C'est avec l'ancien que l'on fait du neuf : l'innovation est nécessairement reprise d'éléments culturels antérieurs, réaménagés, transformés, subvertis et enrichis. Le Moyen Âge est imprégné de culture antique : culture romaine dans l'Occident où nous nous trouvons, mais aussi culture juive, transmise par la Bible en latin et en hébreu.

C'est sur la renovatio culturelle, à partir de ces fondements antiques dans le haut Moyen Âge, que s'ouvre l'ouvrage, et quoi de plus emblématique que la grande synthèse du savoir gréco-romain établie au début du VIIe siècle : les Étymologies d'Isidore de Séville. C'est un relais capital vers les renaissances de l'époque carolingienne, qui sont analysées ensuite dans les domaines littéraire, artistique et exégétique. L'innovation peut aussi prendre des chemins techniques plus prosaïques et moins visibles, comme l'assemblage décoratif nouveau des moellons dans les murs des églises romanes, dont on connaît les modèles antiques et les relais carolingiens. La tradition ne fait pourtant pas que nourrir l'innovation : la mise en oeuvre d'inventions nouvelles en matière d'irrigation dans les pays méditerranéens aux XVe et XVIe siècles est freinée par la pénurie d'investisseurs.

La tension entre tradition et innovation est abordée à propos de la musique : théorie dans l'Antiquité, elle devient pratique au XIIe siècle, puis objet de plaisir. On suivra aussi l'histoire des représentations de l'Adoration des mages, qui peut être interprétée comme exprimant le triomphe du christianisme sur les dieux et l'empereur romains, ou l'interprétation politique aux XIVe et XVe siècles de prophéties de Protée et de Ganymède, qui ne sont pas sans rapport avec les anciens oracles sibyllins juifs.

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