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Au bout de la route

Couverture du livre « Au bout de la route » de Hardy Antoine aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

Comment résumer sans trahir ? Comment même présenter sans révéler ? Ce sont des questions que je me suis posé, au moment où il me fallut choisir mes mots pour accompagner ce texte, les phrases pour l'escorter et vous le présenter, je l'espère, sous un auspice favorable.
Il est vrai, l'exercice... Voir plus

Comment résumer sans trahir ? Comment même présenter sans révéler ? Ce sont des questions que je me suis posé, au moment où il me fallut choisir mes mots pour accompagner ce texte, les phrases pour l'escorter et vous le présenter, je l'espère, sous un auspice favorable.
Il est vrai, l'exercice est délicat. Une excellente présentation, aussi réussie soit-elle, ne sauvera pas un médiocre roman, mais au contraire, une piètre mise en bouche le condamnera avant même son jugement. J'ai alors choisi, sans écrire une version raccourcie du roman, d'évoquer mes sentiments, les sentiments de Nikolas, ce personnage tellement avec moi qu'il devint en moi. Qui est-il alors ? Et à cette question, apparaît une autre, centrale et révélatrice. Sait-il lui- même qui est-il ? C'est un jeune homme d'un peu plus d'une vingtaine d'années, un voyageur ou un vagabond, un homme d'errance surtout, pour qui le départ constitue l'essence de l'existence.
L'interrogation cruciale pour moi, et qui ressurgit lors d'un dialogue, est bien celle-ci :osons-nous vivre ? Nikolas choisit de partir sans but, de revenir sans raison, homme à la fois d'ici et d'ailleurs, et qui espère trouver au bout de la route un autre qui n'est que lui-même.
Il vit alors depuis quelques mois dans un village de pêcheur du nord de l'Europe. Il passe ses journées en travaillant dans un café où se retro uvent, à leur tour, les âmes errantes des villageois, ces visages assombris, enfumées d'alcool, où la tristesse devient palpable entre les regards. Toute histoire renferme entre les lignes sa propre lumière, et même si celle du roman est sans doute sombre, il appartient à chacun de l'élaborer. Je suis encore partagé entre la fulgurance de l'espoir, ce sursaut de vie et d'affirmation de soi, et une
autre conviction, lancinante, une sorte de désespoir trop enfouie en nous pour
disparaître. Nikolas se recherche, il veut s'oublier mais ne parvient pas à ignorer son passé qui reste là, près de lui, à roder sous l'allure d'un monstre décharné. Son errance aurait pu s'assombrir, s'obscurcir jusqu'à effacer l'autre horizon possible, mais deux rencontres successives vont éclairer son parcours : une jeune femme et un prêtre.
Je ne sais pas d'où est venu ce texte, il est né du hasard, même si le désir n'était pas absent. Les mots me sont venus, je les ai écouté, et j'ai écrit avec une fureur qui est aussi celle de vivre. Mon premier désir lorsque mon texte vivra loin de moi, c'est-à-dire par les autres : j'espère que mes sentiments seront ressentis, dans le seul but que la quête de Nikolas ne devienne plus seulement la mienne mais aussi la vôtre. Vous savez, Nikolas reste libre, à la fois soucieux de cette liberté et du prix qu'elle lui coûte, un espoir sans fin, insensé ; où le passé pèse tout son poids et où l'avenir effraie par ses
incertitudes immatérielles. Si vous lisez ce texte, vous comprendrez mieux mes
sentiments à son égard que si je vous les expliquais sur une dizaine de pages.

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