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Après Constantinople

Couverture du livre « Après Constantinople » de Sophie Van Der Linden aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072803345
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Au début du XIXe siècle, un peintre parisien s'égare dans les confins balkaniques de l'Empire ottoman. Il se retrouve prisonnier d'un domaine retranché dans les montagnes et de sa singulière intendante, avec laquelle il noue des conversations qui bouleversent ses certitudes tout en nourrissant... Voir plus

Au début du XIXe siècle, un peintre parisien s'égare dans les confins balkaniques de l'Empire ottoman. Il se retrouve prisonnier d'un domaine retranché dans les montagnes et de sa singulière intendante, avec laquelle il noue des conversations qui bouleversent ses certitudes tout en nourrissant ses fantasmes. Dans ce conte à l'action tendue, sensuel et poétique, Sophie Van der Linden joue avec l'esthétique orientaliste pour interroger l'art et la représentation, la place des femmes, notre relation à l'Orient...

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Avis (1)

  • Nous sommes au début du XIXème siècle. Un peintre parisien, à la veille de faire un « bon mariage » intègre une mission diplomatique qui l’amène en Orient où Le Caire l’a fortement déçu.
    « En compagnie d’autres artiste français qui participaient comme lui à une mission diplomatique, le peintre...
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    Nous sommes au début du XIXème siècle. Un peintre parisien, à la veille de faire un « bon mariage » intègre une mission diplomatique qui l’amène en Orient où Le Caire l’a fortement déçu.
    « En compagnie d’autres artiste français qui participaient comme lui à une mission diplomatique, le peintre avait séjourné des semaines dans la capitale de l’Empire, au terme d’un voyage les ayant d’abord tous menés au Caire »

    Le peintre aime peindre les tissus, l’art du pli, du tombé et se découvre une passion pour les fustanelles dont il n’arrive à rendre ni la blancheur, ni l’élégance des ombres. Sur un coup de tête, il décide d’aller à la fabrique et en ramener en France.
    Après un voyage épique, le voici devant un bâtiment de pierre, dans un univers minéral où il rencontre une femme que l’on appelle la Sultane et son janissaire. Une étrange relation, un étrange ballet rythmé par les temps de fabrique où il n’est pas le bienvenu au début, s’installe. « Toute l’activité humaine du bâtiment s’y trouvait concentrée, dans la lumière ocre d’une multitude de chandelles attachées par de grossières ficelles à des machines en bois et en bronze. Ce n’était plus une activité artisanale, pas encore de l’industrie ; une effervescence très organisée ».
    Le temps n’a plus la même valeur. Le peintre est troublé par la personnalité de cette beauté noire. « La haute et solde stature, la richesse des habits, le maintien gracieux, ici, en ces terres reculées, auraient suffi à l’ébranler, mais la peau noire de la femme acheva de le plonger dans un trouble qu’il eut toutes les difficultés à dissimuler. » Ainsi, Après avoir regardé avec un intérêt certain ses croquis, lorsqu’elle lui demande, en paiement des fustanelles et de sa liberté de peindre des panneaux, il prend garde de ne faire figurer aucune représentation humaine, selon sa vision occidentale de l’art oriental. La sultane le pousse dans ses retranchements pour obtenir autre chose de lui et de sa peinture. Le déclic se fait lorsqu’il participe à une chasse avec le janissaire.
    Le séjour se termine en queue de poisson. La fabrique est abandonnée en deux temps trois mouvements. Il en va ainsi dans les Balkans et le peintre repart en France sans être certain d’avoir tout compris.
    C’est un voyage initiatique vers l’art oriental pour le peintre réaliste sous la conduite de la sultane qui lui permet de découvrir, entre attirance et méfiance, un orient inconnu et véritable.

    L’aventure, l’exotisme ou plutôt, l’orientalisme sont à toutes les pages de ce livre qui, tel un conte, raconte les aventures d’ un peintre français dans les Balkans. Et, comme dans les contes, les personnages n’ont pas de noms mais sont désignés par leur fonction.
    Sophie Van der Linden raconte la sensibilité orientale dans une écriture poétique et descriptive entre rencontres et promenades. Les commentaires très réalistes des aquarelles de Georges-Henri François émaillent et illustrent le roman.

    Une lecture qui m’a permis, avec un très grand plaisir, de m’envoler loin du confinement. L’islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une culture, différente de notre culture occidentale, mais pas moins belle, ni dense. Tel est pour moi, ce qui ressort de ce conte.

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