La mémoire peut être définie comme la capacité à apprendre de nouveaux éléments, à en retenir certains et à en oublier d''autres. Bien que considérée comme remarquablement persistante, la mémoire motrice ne déroge pas à la règle de l''oubli. Cependant son fonctionnement reste mal connu. Ce travail vise à mieux comprendre comment certains comportements perceptivo-moteurs persistent tandis que d''autres sont oubliés malgré des conditions de pratique et de rappel identiques. Plus précisément, nous cherchons à identifier des principes généraux permettant de prédire le devenir d''un comportement suite à sa pratique. Après avoir envisagé la question sous l''angle des théories cognitives, le concept de mémoire est revisité à la lumière de la théorie des patrons dynamiques. L''idée générale est que les coordinations motrices préexistantes imposent des contraintes sur la stabilisation de la coordination pratiquée et donc sur sa persistance après la pratique. Quatre expériences testent cette hypothèse. Les résultats suggèrent que la persistance peut être prédite pendant la pratique, et même avant que la pratique ne commence. Les implications théoriques et pratiques de ces résultats sont discutées.
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