André Philip peut être considéré comme le principal représentant du socialisme chrétien au XXe siècle. Protestant, socialiste et démocrate, il était un homme de conviction. Pour lui, le christianisme est indissociable du socialisme et le socialisme de la démocratie.
Universitaire, économiste, écrivain, remarquable orateur, éducateur, résistant dès 1940, ministre de De Gaulle, de Gouin, de Blum et de Ramadier, européen convaincu, ardent défenseur du tiers monde, expert international des problèmes du commerce international et du développement, toutes les activités et toutes les fonctions exercées par André Philip ont toujours été suscitées et guidées par un ensemble de valeurs acquises dès son adolescence. Son engagement, dans tous les domaines, a été entier et sans compromission, mais aussi, toujours diversifié. C'est sans doute la cause de ses nombreux conflits avec son parti, la SFIO, dont il a été exclu en 1957 pour avoir critiqué la politique menée en Algérie par Guy Mollet.
Léo Hamon, ancien ministre et gaulliste de gauche, a connu André Philip dès la Résistance, puis sous la Quatrième et la Cinquième République. Il souligne, dans son témoignage, l'étonnante actualité des problèmes traités par André Philip qui a exprimé, au milieu du XXe siècle, une doctrine socialiste pour le début du XXIe siècle. C'est en 1928 qu'il préconise un renouvellement de la doctrine socialiste, en 1945 qu'il réclame une alliance entre les socialistes et le centre gauche, en 1950 qu'il souligne la nécessité de l'unification européenne, en 1960 qu'il s'engage dans le combat pour le développement des pays du tiers monde.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron
