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) Ils ne poursuivent pas un dialogue. Beaucoup plus tiennent-ils à tour de rôle leurs monologues en français qu'à égalité les deux pratiquent couramment, l'Arabe syrien avec la condescendance du grand frère, le Grec, pourtant vraiment guère plus jeune, avec l'ardeur du disciple. Mais en même temps celui-ci fait l'effet par instants d'être à peu près exclu du monde, et en plus quant à cette quasi universelle exclusion d'une part d'en être meurtri autant que d'autre part, au même moment, il s'en montre ravi-furieux.
L'Arabo-Syrien au contraire parle comme depuis le coeur d'un monde, certes pas réalisé ou même " réal-politique ". Et de leurs deux monologues, lorsqu'aussi chacun répond à peine en particulier à l'autre, il y a finalement, dans leurs pauses, leur rythme et leur accord partagé, des dialogues ou face-à-face comme il ne s'en trouverait que quelques rares. Tous deux ont en commun, l'un dans sa furieuse excitation, l'autre dans sa mélancolique et invincible sérénité, une urgence, une auto-défense, une auto-distanciation, fondée sur les origines spatio-temporelles, dirigée contre le monde actuel, une confiance-en-soi-et-en-l'Orient (entendu comme pays du Levant).
Ainsi, alla fin du repas au Al-Wadi, vient à celui qui écoute l'idée, que trois années et demie plus tard ont ici conduite à ce petit livre : " Ce qu'en ce moment vous vous dites l'un à l'autre, donnez-lui la dimension additive de l'écrit. Je le traduirai. " Peter Handke, Extrait de la postface à l'édition allemande (2001) traduit par Jacques Busse.
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