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Absolutisme au miroir de la guerre

Couverture du livre « Absolutisme au miroir de la guerre » de Martial Gantelet aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

« Et vous, mes secrétaires d'État, je vous ordonne de rien signer, pas même une sauvegarde ni un passeport, sans mon commandement [...] et de ne favoriser personne dans vos rôles du mois. »Ces premiers mots de Louis XIV, en 1661, résonnent tel un manifeste politique : Mazarin décédé, le... Voir plus

« Et vous, mes secrétaires d'État, je vous ordonne de rien signer, pas même une sauvegarde ni un passeport, sans mon commandement [...] et de ne favoriser personne dans vos rôles du mois. »Ces premiers mots de Louis XIV, en 1661, résonnent tel un manifeste politique : Mazarin décédé, le souverain, désormais absolu, entend se réserver le moindre acte d'autorité. L'ambition tranche avec les pratiques qui s'étaient imposées durant la guerre franco-espagnole (1635-1659) : non seulement le roi ne délivrait pas toutes ces « sauvegardes », des protections accordées en son nom, mais les secrétaires d'État eux-mêmes peinaient à les contrôler ; ils devaient aussi, avec les communautés du royaume, constamment négocier, « favoriser [...] dans vos rôles du mois », la charge des quartiers d'hiver et des passages de troupes.Les sauvegardes militaires constituent le coeur de cet ouvrage. Sur les frontières du nord-est, et durant le conflit, elles s'érigèrent comme l'outil d'une régulation endogène de la violence : les gouverneurs de places les levaient en toute indépendance sur les territoires espagnols ; les provinces, les villes voire les villages, d'eux-mêmes, les négociaient avec les pouvoirs ennemis. Une inattendue division de la souveraineté se fit ainsi jour. Jointe à l'infinie négociation des décisions royales, elle questionne à nouveau la construction de l'absolutisme.Par l'intégration étroite des champs militaires et urbains, par les abords microhistoriques et les éclairages multiscalaires reliant l'échelle locale aux lieux de pouvoirs nationaux et internationaux, et du point de vue d'une ville placée à la pointe de l'effort militaire du royaume, Metz, conquise (1552) puis intégrée (1648) à la France, ce texte, de Louis XIII à Louis XIV, de Richelieu à Mazarin, ambitionne d'articuler ces étranges pratiques du politique et de la guerre.

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