Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
"Où le somnambule, fidèle à ses obsessions, s'efforce de réfléchir jusqu'au moment où il manque d'être assassiné par un mari jaloux et où il est question de magnétisme plus minéral qu'animal qui régit la vie des corps désirants".
C'est l'heure où, à Mogador, le soleil prend les amants par surprise. Zaydoun va sur la place de la Conque, coeur volubile de la ville. Il est le conteur de Mogador, mais il passe insensiblement de la place à la page, et vice versa. Distrait à chaque instant par le souvenir vivace de Hassiba, il s'est lancé dans une oeuvre portée par les cinq courants de force de la Hamsa, la main du feu. Un homme est assassiné.
Par qui ? Pourquoi ? À la place du corps est retrouvé un vase en terre cuite racontant la vie du défunt, qui n'est autre que Zaydoun. C'est alors que les fragments de son corps révèlent, entre rêves et souvenirs, sa quête obsessive du désir. Mais pourquoi Tarik le potier, artisan de l'amour et artiste aussi obsessionnel que passionné, a-t-il fabriqué cette céramique ? Quel est le lien secret qui unit les deux hommes ? À mon corps désirant ou La main du feu se lit comme un roman où, dans une langue sensuelle et poétique, l'écrivain mexicain Alberto Ruy-Sanchez explore l'art d'aimer, la présence imprévisible et toute-puissante du désir, et réinvente Mogador, métaphore de la femme, ville labyrinthe dont nul ne perce le secret.
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