Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Parler la poésie c'est quelquefois garder le silence. Se taire. Yvon qui s'ouvre aux autres si spontanément dans la vie courante, aime à se taire dans ses poèmes. Je fais l'inverse, parlant peu dans le jour ; m'exprimant sur des hectomètres de phrases ou de vers dans les tomes de La Maye. La plage où viennent se fracasser les paroles sur le sable silencieux est notre lieu de rencontre. Nous nous écoutons. Nous pratiquons l'écoute de l'autre sans perdre de vue le fil de nos propres discours. J'aime que le nordique skaut, cette corde qui oriente la voile, ait donné " écoute " en français. En langue anglaise, filer l'écoute, la corde c'est " to spin a yarn ", dérouler une histoire. Notre amitié, me semble-t-il, réussit cette manoeuvre maritime avec beaucoup de naturel, d'expertise. Car la poésie est une parole du large, du haut, du loin, à distance de la parole médiane ou des médias. Comme la marée il se peut qu'elle s'éloigne momentanément du rivage où les plagistes de tout bora disques ou écrans, se livrent à leurs jeux de sable favoris. Il n'empêche. Dressez l'oreille ! Ecoutez la rumeur du fond qui s'amplifie au fond de la Baie picarde ou des multiples anses bretonnes ! C'est du fond de l'existence que nous viennent les injonctions les plus tumultueuses, les plus fascinantes. Aussi bien écoutez-nous, dans les pages qui suivent, marcher sur nos rives maritimes tout à côté de vous, nous expliquant l'un à l'autre comment chacun capte et restitue, avec l'oreille et la bouche, cette musique qui nous vient du profond de la création ". Extrait de la préface de Jacques Darras.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron