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30 témoins morts...

Couverture du livre « 30 témoins morts... » de Douglas De Coninck aux éditions Parole Et Silence
Résumé:

Quelques exemples :

2. Serge Dutroux - mort le 15 mai 1993 - suicide dans une centre psychiatrique - frère de Marc Dutroux - il l'a aidé à faire ses travaux dans ses maisons, il adorait son grand frère - selon Victor (père) il a raconté peu avant sa mort que Dutroux l'avait fait pousser 'une... Voir plus

Quelques exemples :

2. Serge Dutroux - mort le 15 mai 1993 - suicide dans une centre psychiatrique - frère de Marc Dutroux - il l'a aidé à faire ses travaux dans ses maisons, il adorait son grand frère - selon Victor (père) il a raconté peu avant sa mort que Dutroux l'avait fait pousser 'une voiture dans un canal'.

7. Bruno Tagliaferro - mort le 5 novembre 1995 - meurtre par empoisonement - selon sa femme Fabienne Jaupart (voir nr 21) il était convaincu d'avoir fait 'disparaître' le véhicule qui a servi pour l'enlèvement de Julie et Mélissa - la date de son déces coïncide avec l'histoire de séquestration de 4 jeunes à Jumet 8. Bernard Weinstein - mort le 28 novembre 1995 - tué par Marc Dutroux - son complice - la date de son décès coïncide avec l'histoire de séquestration des 4 jeunes à Jumet 12. Jean-Marc Houdmont - mort le 25 février 1997 - accident de roulage ou suicide - cinéaste, suspect pour l'enlèvement d'Elizabeth Brichet - mort une heure avant son audition par la gendarmerie et un coup de téléphone dans lequel il parlait de 'révelations' - vieux copain de Nihoul, selon témoignages 13. Joseph Toussaint - mort le 5 mars 1997 (8 jours après Houdmont) - prêtre à Marbaix-la-Tour - prêtre de confiance de Michelle Martin et Monique Cherton (petite amie de Houdmont) - le prêtre s'est occupé de la caravane de Dutroux pendant son incarcération pour les faits de 1985 - il a témoigné à Neufchâteau, mais déclaration pleine de mensonges 22. Hubert Massa - mort le 13 juillet 1999 - suicide - avocat-général à Liège, aurait dû être à coté du procureur Bourlet pendant le procès-Dutroux (et Cools) - victime du 'stalking' du procureur-général Anne Thily - le sort de monsieur Massa nous apprend beaucoup concernant les blocages dans l'enquête.

Venons-en maintenant à la question évidente : quelle est la mystérieuse organisation qui est responsable de ce génocide miniature ?
La seule certitude que nous ayons, c'est que si elle existait vraiment, la justice ne s'en serait pas aperçue - en tout cas, pas à partir de ces trente témoins décédés. En 2001, le journaliste Piet Eekman, de la chaîne de télévision allemande ZDF, avait déjà posé tout haut quelques questions basées sur une quinzaine de cas. " Que voulez-vous, les gens meurent, c'est comme ça ", avait réagi le ministère de la Justice. " Et dans ces milieux-là, il y a sans doute un peu plus de gens qui meurent. " Sept meurtres, dix suicides, cinq accidents de la circulation, et huit cas de mort 'naturelle' - pas toujours si naturelle que ça, d'ailleurs. Il est vrai que la Belgique est connue comme un pays au réseau routier meurtrier, et qui se classe dans le peloton de tête mondial pour ce qui est de la consommation d'antidépresseurs. Un certain nombre de ces décès, et en particulier les suicides, ont des causes que l'on peut supposer distinctes de l'affaire Dutroux en elle-même. Mais il n'est pas toujours aussi évident de délimiter les choses de façon très nette. Henriette Puers vivrait-elle encore si elle n'avait pas été empoisonnée pendant des mois sur ordre de son beau-fils ? A mon avis, la réponse est oui.
Sur sept meurtres, un seul a été élucidé : celui qui a été commis par Dutroux lui-même. Pour quatre des cinq accidents de la route, les familles des victimes ont du mal à croire à la thèse de l'accident. Parmi les suicidés, on retrouve l'homme qui aurait dû être avocat général au côté du procureur Michel Bourlet. Et aussi deux policiers, et deux hommes que la police souhaitait interroger d'urgence. Le voisin de Bernard Weinstein est mort dix jours après l'enlèvement de Julie et Mélissa. Parmi les accidentés de la route, il y en a un qui a trouvé la mort en se rendant au palais de justice, et une qui avait contacté la police quelques heures avant son crash pour signaler qu'elle avait reçu des menaces de mort. Sous un seul et même toit, il y a eu la mort d'un mari, de sa femme, et finalement aussi du nouvel ami de la femme - tous dans des circonstances qui font penser à des actes de malveillance.
Juste une constatation. Six meurtres sur sept ont été commis dans le milieu des trafiquants de voitures, intimement lié à la bande Dutroux. Initialement, l'enquête de Neufchâteau avait pour objet les assassinats d'enfants et le trafic de voitures. En 1998, à l'initiative du juge d'instruction Jacques Langlois, le volet 'trafic de voitures' a été séparé et transféré dans un autre arrondissement judiciaire. On a jugé qu'il n'y avait aucun lien. Pourtant, certains parents d'enfants assassinés restent convaincus que depuis lors, une recherche objective de la vérité est devenue impossible. C'est comme si un chimiste voulait examiner ce que donne la fusion de deux substances, mais qu'il ne disposerait, pour son expérience, que d'une des deux substances en question.

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