Voici donc une seconde tranche de Positif...
Donc, après notre numéro 14/15 fabriqué dans des circonstances homériques, à Lyon, avec des textes anciens, des plombs d'imprimerie peu compatibles, des voyages en motocyclette et des débats avec un imprimeur que nous avions mis pratiquement en faillite en lui refilant le rôle de l'éditeur, Positif était cliniquement en encéphalogramme plat. (...) Ces années précèdent celles de la Nouvelle Vague : à ce moment-là, les Cahiers voient le changement de garde, les vieux, Doniol-Valcroze, Bazin, laissent la place à Truffaut, Godard, Chabrol, Rohmer, Rivette. Nous étions déjà à une certaine distance des Cahiers de Bazin. Devant la montée de cette nouvelle vague critique, qui s'appuie sur de jeunes gens que, d'après leurs articles, nous classons à droite, la guerre commence.
Mais notre premier souci, c'est la vie même de notre revue. On sait qu'en cherchant un éditeur dans l'annuaire, nous tombâmes sur un Fasquelle qui n'était pas celui qu'on croyait, et qui édita cette série de Positif, on n'a jamais bien compris pourquoi (...) Matériellement, c'est encore la préhistoire : les textes sont plus ou moins préparés par moi ou par Tailleur, à partir des feuilles dactylographiées ou pas que remettent les auteurs, on reçoit de l'imprimerie des épreuves qu'on corrige, on fait une mise en page avec ciseaux et colle. (...) Paul Louis Thirard (extraits de la préface)
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