L’histoire de ce « 14 février » s’ouvre sur un jardin public, à Moûtiers, petite ville de Savoie. Comme chaque jour, une vieille dame y promène son chihuahua en passant près d’un banc de pierre, en retrait d’un bosquet. Brouillard, et partout une fine couche de neige. Et sur ce banc de pierre, en ce 14 février 2014, un couple, enlacé. Des amoureux, presque aussi âgés que la dame au petit chien…
Qui sont-ils ? Que font-ils, assis là dans le froid de l’hiver, dans ce parc presque désert en cette fin de journée ?
C’est ce que peu à peu l’auteur va nous raconter, avec des mots simples, sans recherche littéraire particulière, comme s’il était là, devant nous, à nous dire cette histoire, qui est aussi en partie, en partie seulement, la sienne. Pour cela, il nous fait revenir en arrière, d’une année, puis de plus de cinquante, retour vers l’enfance, et par petites touches, tout au long de la vie de Jack.
Parce qu’il s’agit de Jack, Jack et son amour d’enfance, son amour d’enfant pour Dominique, lorsqu’ils avaient dix ans. Dominique… partie ensuite pour la grande ville. Définitivement.
Un immense chagrin
Puis Jack se marie, rencontre Eliane. Reverra-t-il jamais Dominique à qui il pense encore, tant et tant ?
Car oui, c’est une histoire d’amour qui nous est contée, qui se dévoile devant nous, au milieu des paysages de Savoie et d’ailleurs, magnifiquement décrits. On l’aura compris, j’ai aimé ce roman, qui s’ouvre et se referme sur un 14 février, le premier qu’a écrit l’auteur, Luc Serrano, également poète, qui sait nous toucher par sa prose comme par ses poèmes, dans la simplicité de la vie qui s’écoule, des vies qu’il croise, de celle qu’il a vécue.
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