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14-18 ; penser le patriotisme

Couverture du livre « 14-18 ; penser le patriotisme » de Frederic Rousseau aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782072798221
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

S'il demeure un « mystère » dans le cours de la Première Guerre mondiale, c'est le déroulement de la mobilisation : comment en quelques heures, au son des cloches, des millions de Français ont quitté les leurs, leur village, parfois pour la première fois, délaissant les récoltes, rejoint, sans... Voir plus

S'il demeure un « mystère » dans le cours de la Première Guerre mondiale, c'est le déroulement de la mobilisation : comment en quelques heures, au son des cloches, des millions de Français ont quitté les leurs, leur village, parfois pour la première fois, délaissant les récoltes, rejoint, sans incident, leur lieu d'enrôlement, revêtu l'uniforme, pris les armes et sont montés au front.
Une interprétation aujourd'hui dominante, et que l'on peut qualifier de « culturaliste », veut qu'il y ait eu un « consentement » patriotique du plus grand nombre, préparé notamment par l'école, qui aurait conduit, par une « brutalisation » des hommes et des sociétés en guerre, à prolonger le Grand carnage par la haine de l'ennemi. Frédéric Rousseau mène une lecture différente des sources - journaux intimes et correspondances familiales au premier chef : les stratifications sociales qui constituaient la société française ne se sont pas effacées comme par enchantement, mais au contraire ont tamisé la mise en guerre de chacun, selon sa position sociale. Le regard que la communauté ou le voisinage, relayé par les parents restés à l'arrière, portait sur les potentiels « héros » neutralisa, dans un premier temps, toute possibilité de refuser la guerre ; mais au fil des mois les yeux se décillèrent chez beaucoup, frappés par l'absurdité du sacrifice et la commune humanité des belligérants.
L'intrication du social, trop largement oublié, et du patriotique donne alors du consentement à la guerre une image bien plus troublée que celle, digne d'Épinal, qui a été diffusée ces dernières années. Le débat entre historiens demeure.

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