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Yasmine Chami

Yasmine Chami
Yasmine Chami Anthropologue et jeune romancière marocaine. Marocaine, elle a passé son enfance à Casablanca où elle est née en 1967 puis est venue faire ses études secondaires à Paris. Normalienne, elle est aujourd'hui anthropologue. Cérémonie (Actes Sud, 1999) Son premier roman évoque, à travers... Voir plus
Yasmine Chami Anthropologue et jeune romancière marocaine. Marocaine, elle a passé son enfance à Casablanca où elle est née en 1967 puis est venue faire ses études secondaires à Paris. Normalienne, elle est aujourd'hui anthropologue. Cérémonie (Actes Sud, 1999) Son premier roman évoque, à travers la vie d'une jeune femme divorcée, l'influence de l'univers culturel et social du Maroc dans la vie affective.

Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « Casablanca circus » de Yasmine Chami aux éditions Actes Sud

    Isa Pouteau sur Casablanca circus de Yasmine Chami

    Un couple de marocains installés à Paris décide de retourner vivre au Pays pour la naissance de leur second enfant.

    Casablanca Circus est la redécouverte originale et surprenante d’un Maroc quitté il y a longtemps.

    J’ai beaucoup apprécié le regard de ces marocains d’origine sur le lieu de...
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    Un couple de marocains installés à Paris décide de retourner vivre au Pays pour la naissance de leur second enfant.

    Casablanca Circus est la redécouverte originale et surprenante d’un Maroc quitté il y a longtemps.

    J’ai beaucoup apprécié le regard de ces marocains d’origine sur le lieu de leur naissance et leur façon d’appréhender les changements que le pays a subis.

    Issus de la classe aisée, s’ils ne vivent pas les problèmes de l’intérieur, ils les constatent autour d’eux, dans leurs familles et parmi leurs proches.

    Le style de l’autrice est assez complexe et j’ai eu du mal à me concentrer sur le récit lui-même. Les phrases très longues peuvent faire une page entière et traiter à la fois de considérations politiques, de références historiques, de remarques biologiques et d’éléments religieux.

    De plus, la double narration, avec une alternance de récit et de journal, casse le rythme de la lecture. J’aurais trouvé plus fluide un récit unique, sans ces réflexions à la première personne.

    Mais sur le fond, il est particulièrement inquiétant de voir qu’en France comme au Maroc, les islamistes se sont engouffrés dans les préoccupations de la jeunesse et sont devenus des dangers pour eux comme pour l’avenir de leur pays.

    Avec ce roman, Yasmina Chami soulève une réflexion engagée et réaliste et, plus que le récit lui-même, c’est ce constat qui m’a interpellée et m’a paru essentiel.

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    Couverture du livre « Mourir est un enchantement » de Yasmine Chami aux éditions Actes Sud

    Laurelyn13 sur Mourir est un enchantement de Yasmine Chami

    Mourir est un enchantement , est une jolie découverte sur fond de souvenirs retrouvés grâce aux photos retrouvées en noir et blanc. A travers la maladie, elle nous fait voyager dans un Maroc , l'instabilité sociale, la culture...Nostalgie, souvenirs

    Mourir est un enchantement , est une jolie découverte sur fond de souvenirs retrouvés grâce aux photos retrouvées en noir et blanc. A travers la maladie, elle nous fait voyager dans un Maroc , l'instabilité sociale, la culture...Nostalgie, souvenirs

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    Couverture du livre « Casablanca circus » de Yasmine Chami aux éditions Actes Sud

    La Pirate sur Casablanca circus de Yasmine Chami

    Casablanca Circus de Yasmine Chami, Actes Sud, 2023.
    Roman lu grâce à une masse critique privilégiée de Babelio.

    Un roman court mais très dense, que j’ai mis un certain temps à lire, faisant des pauses…
    Un retour au pays natal : Chérif et May vivent heureux à Paris mais sont, tous deux,...
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    Casablanca Circus de Yasmine Chami, Actes Sud, 2023.
    Roman lu grâce à une masse critique privilégiée de Babelio.

    Un roman court mais très dense, que j’ai mis un certain temps à lire, faisant des pauses…
    Un retour au pays natal : Chérif et May vivent heureux à Paris mais sont, tous deux, originaire de Casablanca. Ils avaient décidé que l’arrivée de leur second enfant dicterait la date de leur réinstallation dans leur ville d’origine…
    La déliquescence d’un couple sur lequel vont rejaillir des opinions divergentes sur le devenir du plus ancien bidonville de Casablanca. Chérif est l’un des architectes de la cité où seront recasés les habitants, à la périphérie de la vie, loin de l’océan ; May est historienne et elle prépare un livre sur la mémoire des habitants du quartier concerné… Leurs visions sont diamétralement opposées.
    Dans le titre, le mot latin désignant l’endroit où avaient lieu, dans la Rome antique, les courses de chars et les jeux, les combats de gladiateurs… Il s’agit bien ici d’une bataille sur fond d’urbanisme.

    La narration est sur deux niveaux : le récit omniscient des évènements et le carnet tenu par May, sorte de journal de grossesse où elle se confie à sa fille à naître.
    C’est bien écrit, structuré en parties significatives : « Revenir », « Casablanca mon amour », « Ce que nous avons perdu »…
    Chérif et May se transforment et s’opposent, peu à peu mais inexorablement, au fur et à mesure qu’ils s’impliquent dans leurs tâches respectives. Le plan d’urbanisation devient une chose monstrueuse qui les engloutit et les sépare. Le retour au pays, d’abord désiré, se révèle la cristallisation des toutes leurs différences, d’origines sociales, de points de vue, d’aspirations… Le désir de réussite de Chérif achoppe sur les idéaux de May.
    En filigrane, d’autres destins de femmes, autant de personnages secondaires ciselés, en marge de l’intrigue et pourtant très présents…

    La biographie de l’autrice démontre sa connaissance des évolutions de la société marocaine liées à l'urbanisation et des enjeux qui en découlent.

    Un roman complexe, qui m’a un peu perdue en route…
    Vos avis m’intéressent !

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    Couverture du livre « Casablanca circus » de Yasmine Chami aux éditions Actes Sud

    Miss K Paris sur Casablanca circus de Yasmine Chami

    Cherif et May sont casablancais mais se sont rencontrés à Paris. A la naissance de leur deuxième enfant, ils décident de revenir dans la ville de leur enfance. Entre temps ils sont devenus respectivement architecte et historienne. Ce qui les a rapprochés à Paris, leur statut d’étudiant étranger,...
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    Cherif et May sont casablancais mais se sont rencontrés à Paris. A la naissance de leur deuxième enfant, ils décident de revenir dans la ville de leur enfance. Entre temps ils sont devenus respectivement architecte et historienne. Ce qui les a rapprochés à Paris, leur statut d’étudiant étranger, des valeurs humanistes, va être mis à mal dans cette ville si particulière « Ta ville est une ogresse, elle avale ses enfants, des habitants de la colline à ceux du bidonville, elle impose ses lois […]. »

    Ils sont tous les deux idéalistes, mais la différence de leurs origines va les rattraper. May est issue de la bourgeoisie quand Cherif vient d’un milieu plus modeste. Il veut mettre sa famille à l’abri, lui offrir la vie qu’il pense qu’elle doit avoir, quand May se contente de ce qu’ils ont.

    C’est à l’occasion d’un projet d’architecture visant à reloger décemment les habitants d’un bidonville de Casablanca que les dissensions vont apparaître dans le couple.

    Cherif, May et Casablanca : le trio est en place pour permettre à l’autrice de nous présenter cette ville sous divers aspects : sociologique, géographique, politique ou encore historique. Car si l’idée de reloger les habitants du karyane dans des logements décents est fondamentalement louable, c’est sans compter les intérêts privés des promoteurs et politiques, la méconnaissance du mode vie de ces habitants qui les éloignera de leur activité et les isolera encore un peu plus.
    Tandis que Cherif se débat pour obtenir des aménagements permettant de relier ce nouvel ensemble immobilier au centre de Casablanca, May a décidé de recueillir les témoignages des habitants de ce bidonville. Autour d’un thé, dans une cabane faite de tôles et de cartons, elle nous offre des tranches de vie, où l’injustice, les inégalités, la pauvreté sont légions. Il s’agit pour elle de conserver un témoignage de ces vies cassées, broyées avant qu’elles ne s’éparpillent en périphérie de la ville. Ces récits sont bouleversants ou révoltants, mais tous sont emprunts d’une humanité incroyable. Rachid, qui connaît Zarathoustra presque par cœur, parle du bidonville et de ses habitants en ces mots «  le karyane, c’est bien plus que ce que tu vois. C’est une force, c’est un lieu plein de la force de ceux à qui on a fait croire qu’ils ne sont rien parce qu’ils n’ont rien, et qui découvrent dans la lutte pour la vie qu’ils sont la vie elle-même. »

    Cette force, cette fierté même, l’autrice par la voix de May nous la restitue à travers une écriture emprunte d’humilité, de poésie et de combativité. Car au-delà du destin de ces populations pauvres que chaque gouvernement voudrait voir reléguées en périphérie de leur belle métropole, Yasmine Chami endosse sa tenue de féministe. Les femmes sont omniprésentes : celles de la famille, certes à l’abri du besoin mais pas pour autant protégées du comportement de leur mari, celles du karyane, bannies, oubliées quand elles ne sont pas invisibles aux yeux de l’administration.

    Pour tout cela un grand merci !

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