Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
1999. Dans un cimetière du Vaucluse, sur la tombe d’une certaine Andrée Imbert, une couronne de fleurs et ces mots : « To Andrée, with love and gratitude. The Kennedy Family. » Quel est donc le lien entre cette femme et l’illustre famille ?
Andrée Imbert, ou l’incroyable destin d'une pupille de la nation, abandonnée dès sa naissance. Andrée, la passionnée de cuisine, aussi talentueuse que travailleuse. Andrée, féministe avant l'heure, qui ose être une aussi une femme (et pas seulement une mère), en traversant l'Atlantique pour aller travailler, ce qui rime chez elle à exercer sa passion.
Des cuisines de manoirs bourgeois français à celles de la propriété de Hyannis port, fief du clan Kennedy, l'histoire de Andrée se mêle à la grande. Passionnant !
Le récit, chronologique, est ponctué de textes écrits de la main d'Andrée, issus de lettres. L'autrice s'est appuyée sur les souvenirs et récits des petits-enfants d'Andrée.
Elle débute à Marseille en 1907. Andrée est « trouvée », puis envoyée dans la Drôme en famille d'accueil. Initiée rapidement à la cuisine, elle se plaît non seulement aux fourneaux, mais également dans la rédaction de carnets qui seront sa bible tout au long de sa vie. Car Andrée, non réfractaire au progrès, évolue, apprend, cherche sans cesse à améliorer son savoir et son talent.
Son chemin croise celui de Camus, Gallimard ou des frères Lumière, et, de maison en maison, rencontre celui de Rose Fitzgerald Kennedy.
Dès lors, Andrée embarque pour les States et cuisine pour toute la famille Kennedy, de goûters d’anniversaire en élégantes réceptions. Cela nous donne l'occasion de découvrir l'intimité (sans voyeurisme aucun) d'une des familles les plus puissantes du XXème siècle, et les visages réels de ceux qui se cachent derrière une image publique. Ils n'en deviennent que plus humains. Et bouleversants.
Mention spéciale pour l'écriture de l'autrice, sans fioritures, mais enthousiaste et captivante.
Bilan :
Découverte d'un destin extraordinaire à travers un récit riche, documenté dont on tourne les pages avec délectation. En prime, certaines de recettes d'Andrée offerte en postface.
Très bonne lecture ! À découvrir sans hésitation !
C’est le récit de vie de Nézida, une femme libre de la fin du XIXe siècle, née dans la vallée de Dieulefit perchée sur les hauts plateaux de la Drôme provençale.
Le récit d'une vie racontée par tous ceux qui ont côtoyé cette femme passionnée, issue d'une famille d'agriculteurs, et follement éprise d'instruction et d'émancipation.
Ce roman est un tableau du monde rural en terre drômoise, haut lieu du protestantisme et de la Résistance, et du monde ouvrier des manufactures textiles qui se développent dans la région en pleine révolution industrielle.
La personnalité de Nézida m'a séduite : une jeune femme instruite, libre, indépendante, volontaire qui désire aller vivre dans la grande ville de Lyon et qui fera tout pour réaliser son rêve, quitte à en payer de sa vie.
Ce premier roman de Valérie Paturaud est bouleversant et rend un magnifique hommage à une femme déterminée et attachante.
Nézida est née dans une famille de paysans en 1856 dans un petit village de la Drome.
Sa mère qui rêvait d'accoucher d'un garçon n'a accepté sa fille que par contrainte mais ne lui a jamais témoigné d'affection.
Nézida, petite fille, devait s'occuper de ses frères et de divers travaux ménagers ainsi que dans la ferme. celle-ci ne sentait bien que sur les genoux du grand'père à qui elle racontait les histoires lues dans les livres prêtés par la maitresse d'école et quand, la main dans la main , ils partaient dans la campagne.
Ses parents voulaient la marier au plus vite mais Nezida ne voulait pas de ces arrangements, elle voulait faire des études et quitter le village.
Têtue, elle a démontré à tout le village, aux commères qu'elle avait réussi sa vie en épousant un gars de la ville.
Mais la vie va t-elle la combler comme elle l'espérait ????
un très beau roman basé sur la vie d'une jeune fille qui voulait vivre et non végéter..
Vous connaissez ces romans qui ont la particularité que l'on se sente bien en les lisant ?
Nézida en fait partie.
Pourtant ce n'est pas joyeux.
Nézida va tenter de sortir de son milieu, d'échapper à son destin tracé d'épouse et de mère dans une ferme de la Drôme provençale.
Nézida se meurt et ses frères, son mari, ses amies, sa mère, son instituteur... la racontent.
Il y a un vent de liberté, de calme rébellion, d'envie de s'instruire, de besoin d'être utile.
L'écriture est posée et élégante.
Vraiment un très joli roman qui mérite d'être plus connu.
Un bonheur de lecture.
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