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Toni Morrison

Toni Morrison
Toni Morrison est née en 1931 à Lorain (Ohio) dans une famille ouvrière de quatre enfants. Après des études de lettres et une thèse sur le thème du suicide dans l'oeuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf, elle fait une carrière de professeur aux universités de Texas Southern, Howard, Yale ... Voir plus
Toni Morrison est née en 1931 à Lorain (Ohio) dans une famille ouvrière de quatre enfants. Après des études de lettres et une thèse sur le thème du suicide dans l'oeuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf, elle fait une carrière de professeur aux universités de Texas Southern, Howard, Yale et Princeton. Après avoir travaillé comme éditrice chez Random House, elle obtient en 1988 le prix Pulitzer avec Beloved. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1993. Aujourd'hui retraitée de l'université, Toni Morrison a toujours eu le souci de s'entourer d'artistes contemporains - musiciens, plasticiens, metteurs en scène - avec qui elle a régulièrement collaboré. En septembre 2011, elle a ainsi présenté l'adaptation de son Desdemona par Peter Sellars au théâtre des Amandiers de Nanterre.

Articles en lien avec Toni Morrison (3)

Avis sur cet auteur (79)

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    Couverture du livre « Beloved » de Toni Morrison aux éditions 10/18

    Anne Vacquant sur Beloved de Toni Morrison

    Un thème grave, une histoire non moins dramatique et une lecture dure.
    Le flash back entremêle les souvenirs des uns et des autres, le vécu et l’imaginaire, l’oublié et le remémoré, la raison et la folie.
    L’écriture sert l’idée, la phrase se soumet à l’oral, le récit à l’esprit.
    S’il est...
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    Un thème grave, une histoire non moins dramatique et une lecture dure.
    Le flash back entremêle les souvenirs des uns et des autres, le vécu et l’imaginaire, l’oublié et le remémoré, la raison et la folie.
    L’écriture sert l’idée, la phrase se soumet à l’oral, le récit à l’esprit.
    S’il est parfois rien moins que facile à suivre, le cours de l’histoire emporte comme un flux qui noie, refoule et laisse sur le bord, puis reprend. L’émotion étreint et désempare.

    anne.vacquant.free.fr/av/

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    Couverture du livre « Beloved » de Toni Morrison aux éditions 10/18

    des.livres.qui.senvolent sur Beloved de Toni Morrison

    La parution récente de cette nouvelle traduction de Beloved aux éditions Bourgois par Jakuta Alikavazovic m’a donné envie de me plonger dans ce roman. Toni Morisson, Nobel de littérature 1993, a obtenu le prix Pulitzer en 1988 pour Beloved, qui est considéré comme l'une des meilleures oeuvres de...
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    La parution récente de cette nouvelle traduction de Beloved aux éditions Bourgois par Jakuta Alikavazovic m’a donné envie de me plonger dans ce roman. Toni Morisson, Nobel de littérature 1993, a obtenu le prix Pulitzer en 1988 pour Beloved, qui est considéré comme l'une des meilleures oeuvres de fiction américaine. Son histoire est inspirée d'un personnage et de faits réels.

    Nous sommes en 1873, à Cincinnati dans l'Ohio, juste après la guerre de Sécession. Sethe vit au 124 Bluestone Road, une maison située en zone libre qu’elle avait rejoint avec ses enfants il y a dix-huit ans, alors qu’elle était fugitive. De cette famille il ne reste plus que Sethe, sa fille Denver et le fantôme de sa fille ainée assassinée, Beloved.

    Toni Morisson écrit un roman très exigent pour son lecteur. Elle procède par ellipse narrative éclairant par touches successives le drame central du roman: la mort de Beloved. Pour cela, elle rassemble les souvenirs succincts de divers personnages, à des époques différentes, laissant le lecteur face à un récit éclaté.
    
L’écriture est laborieuse, mais ce n’est pas fortuit. Toni Morisson fait sans aucun doute souffrir son lecteur pour mieux faire passer son message: décrire la réalité cruelle de l’esclavagisme et la difficile réappropriation de sa liberté suite à l’abolition. Quand on est nié dans son humanité, toujours pourchassé par ses anciens maitres blancs ou encore persécuté, le traumatisme perdure, comme une plaie ouverte. On peut être amené à commettre l’irréparable, un sacrifice ultime, comme un acte d’amour désespéré…

    Beloved est un grand roman, une expérience de lecture inoubliable, un plaidoyer universel et sans complaisance contre la cruauté et pour la dignité humaine. Bravo à Jakuta Alikavazovic pour cette magnifique traduction toute en finesse.

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    Couverture du livre « Beloved » de Toni Morrison aux éditions 10/18

    clesbibliofeel sur Beloved de Toni Morrison

    « Peut-être le roman parfait »… Ce n’est pas moi qui le dit mais la traductrice, Jakuta Alikavazovic, dans une postface enflammée, sous titrée De la liberté. Elle dit son éblouissement et son désir de ce roman dans une lecture qui adopte le temps de l’écriture… La traduction comme une lecture...
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    « Peut-être le roman parfait »… Ce n’est pas moi qui le dit mais la traductrice, Jakuta Alikavazovic, dans une postface enflammée, sous titrée De la liberté. Elle dit son éblouissement et son désir de ce roman dans une lecture qui adopte le temps de l’écriture… La traduction comme une lecture privilégiée : c’est beau pour celle ou celui à même d’atteindre ce Graal. Ainsi, le texte retrouve une nouvelle jeunesse, une nouvelle vigueur bienvenue, n’en déplaise aux bas-de-plafond instaurant de nouvelles formes de censures, proscrivant Beloved de nos jours dans certains établissements scolaires, aux États-Unis…

    On a de plus en plus de nouvelles traductions de classiques, cela me réjouit. J’ai même du mal à résister à ce type de publication. Et pourtant j’avais toutes les raisons de reporter cette lecture avec les dizaines de romans reçus pour la sélection du Prix du livre Orange 2024... Mais je ne regrette pas de ne pas avoir résisté et de m’être plongé dans ces pages magnifiques. D’une certaine manière ce livre là, avec la postface qui se hausse au niveau de l’œuvre, bénéficiant du recul de 25 ans, me sert de mètre-étalon pour élaborer un avis sur les romans tels qu’ils se publient actuellement. J’ai comparé de longs passages de la traduction de 1989 avec celle-ci. Je préfère de loin celle-ci, sans être en mesure de dire laquelle respecte l’originale… Mais est-ce la question si l’esprit du texte est respecté ? Toute traduction est une interprétation et on l’admet facilement pour la musique de Bach, Beethoven, Mozart… Ici l’écriture et le rythme sont plus vifs, le texte plus resserré donnant une musique favorisant l’accueil du sens, de cet amour retiré et donné à la fois à Beloved.

    Chronique complète sur mon blog Bibliofeel ou sur Page Facebook Clesbibliofeel, bien plus longue que d’habitude, mais comment parler d’un chef-d’œuvre en quelques lignes ? J'y ai évoqué la nouvelle traduction et la postface de la traductrice qui fait corps avec le texte de Toni Morrison, puis résumé le roman de façon chronologique, ce qui peut éviter à certains lecteurs d’être rebutés par le côté éclaté de la narration. Je n’ai pas pu résister à donner des extraits de la postface de la traductrice dont l’analyse, brillante, magnifie encore un peu plus le texte de Toni Morrison. Pour terminer avec quelques citations dans cette traduction récente et dans celle de 1989, due à Hortense Chabrier et Sylviane Rué, à titre de comparaison.

    Un livre essentiel – rehaussé encore par cette traduction lumineuse – qui va entrer dans mon panthéon littéraire personnel, une langue vivante qui fait du bien, un livre qui lave de la médiocrité, de la barbarie. Peut-être bien le roman parfait ! Qu’en pensez-vous ?

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    Couverture du livre « Récitatif » de Toni Morrison aux éditions Christian Bourgois

    Michel Giraud sur Récitatif de Toni Morrison

    Twyla et Roberta passent quelques mois dans un foyer d'orphelins : la mère de la première dansait toutes les nuits, négligeant sa fille ; celle de la seconde était malade.
    Devenues jeunes femmes, puis mères, elle se croisent à deux reprises des années plus tard. Un malaise entoure leurs...
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    Twyla et Roberta passent quelques mois dans un foyer d'orphelins : la mère de la première dansait toutes les nuits, négligeant sa fille ; celle de la seconde était malade.
    Devenues jeunes femmes, puis mères, elle se croisent à deux reprises des années plus tard. Un malaise entoure leurs retrouvailles.

    L'une est noire et l'autre blanche, et ne pas savoir laquelle est d'une couleur ou d'une autre n'a à aucun moment gêné ma lecture.
    Dans sa postface, plus longue que la nouvelle mais qu'il faut absolument lire, Zadie Smith nous explique que l'autrice s'est ingéniée à brouiller les cartes, cherchant à nous empêcher de déterminer qui est de quelle couleur.
    Entretenir cette ambiguïté avait sans doute un sens dans l'Amérique du début des années 1980 (la publication initiale date de 1983), et en a sans doute encore un dans de nombreux milieux. Pour moi, si elles avaient été toutes les deux jaunes ou rouges, cela n'aurait rien changé...
    Je me suis en effet plus intéressé à l'évolution des deux personnages, entre qui l'amitié d'enfance devient l'indifférence des jeunes adultes puis l'opposition frontale, avec le souvenir divergent d'un événement de leur passé.
    C'est évidemment très bien écrit, dans un style plutôt épuré, facile à lire.
    Un court mais très bion moment de lecture.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/01/04/recitatif-de-toni-morrison-chez-1018-etrange-nouvelle/