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Timeri N. Murari

Timeri N. Murari
Timeri N. Murari est un des plus célèbres romanciers indiens traduits dans plus de vingt langues, dont Les arrangements de l'amour, au Mercure de France. Il vit à Madras.

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Le cricket club des talibans » de Timeri N. Murari aux éditions Folio

    Sy Dola sur Le cricket club des talibans de Timeri N. Murari

    Rukhasana était journaliste jusqu'à l'arrivée des talibans. Depuis elle doit rester cloîtrée chez elle et ne sortir que cachée derrière une burqua et accompagnée d'un mahram.

    Elle est convoquée avec d'autres journalistes, par Zorak Wahidi, le ministre en charge de la promotion de la vertu et...
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    Rukhasana était journaliste jusqu'à l'arrivée des talibans. Depuis elle doit rester cloîtrée chez elle et ne sortir que cachée derrière une burqua et accompagnée d'un mahram.

    Elle est convoquée avec d'autres journalistes, par Zorak Wahidi, le ministre en charge de la promotion de la vertu et de la répression du vice qui leur annonce la tenue d'un tournoi de cricket pour prouver que l'Afghanistan est aussi une nation sportive. Il ajoute que l'équipe gagnante aura le privilège d'aller s'entraîner au Pakistan.

    Rukhasana va donc devenir l'entraîneur de l'équipe composée de son frère et ses cousins. pour y parvenir, elle va devoir se grimer en jeune homme grâce aux bons soins de son amie Noorzia, coiffeuse et maquilleuse de profession qui ne peut plus exercer son métier. Mais que va devenir Rukhasana à l'issue du tournoi quand on sait que Zorak Wahidi a décidé de la prendre pour épouse dès les résultats proclamés ?

    Ce très beau roman nous parle de la situation des femmes en Afghanistan depuis l'arrivée des talibans pour qui la place des femmes est à la maison ou dans la tombe, et les subterfuges auxquels elles oint recours pour pouvoir s'en sortir et même envisager de fuir leur pays.

    J'ai aimé beaucoup ce roman qui montre que malgré la volonté farouche de maintenir les femmes dans un état de servitude, celles-ci trouvent des moyens pour relever la tête et continuer à vivre. Mais n'est-ce pas une cause perdue quand on voit que cette oppression dure dans le temps avec la bienveillance de la communauté internationale ?

    https://quandsylit.over-blog.com/2022/08/le-cricket-club-des-talibans-timeri-n-murari.html

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    Couverture du livre « Le cricket club des talibans » de Timeri N. Murari aux éditions Folio

    Salix_alba sur Le cricket club des talibans de Timeri N. Murari

    Célèbre écrivain indien, Timeri N. Murari, nos propose un récit non pas pour nous faire adhérer à un sport tel que le cricket mais plutôt et surtout à la condition de l’être humain en Afghanistan pendant la période des années 2000, quand les talibans prennent Kaboul et y imposent l’application...
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    Célèbre écrivain indien, Timeri N. Murari, nos propose un récit non pas pour nous faire adhérer à un sport tel que le cricket mais plutôt et surtout à la condition de l’être humain en Afghanistan pendant la période des années 2000, quand les talibans prennent Kaboul et y imposent l’application de la loi islamique.

    Loi fondée sur une application rigoureuse de la charia. En raison de cette situation, Rukhsana est convoquée par le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice ; elle aurait écrit, en cachette, des articles qui diffament le pays. En outre, elle est convoitée par le ministre Zorak Wahidi qui envisage de l’épouser afin qu’elle lui donne une descendance ; « La place des femmes est dans la maison ou dans la tombe ». Une situation qu’elle ne peut tolérer – faire cause commune avec un tortionnaire – et qui fera l’objet de subterfuges, de déguisements, de roueries afin de s’échapper avec son frère de son propre pays.

    Aucune activée pour les femmes, Rukhsana se considérait « comme un linceul vivant, identique à toutes les autres femmes voilées et déshonorées qui allaient de par les rues » ; une disparition totale de la personnalité féminine. Ce qui donne une vie dominée par la peur, où l’avenir n’existe pas, seulement dominée par l’irrépressible besoin de vivre le présent !

    Le cricket, fortement explicité dans ce roman, ne sert que de vecteur pour offrir une porte de sortie aux principaux personnages pour rallier la Liberté...L’auteur, en dehors de la description de ce sport, distille en permanence le vécu des habitants de ce pays sous le joug des talibans ; où l’initiative, les mœurs, l’éducation, la culture s’avèrent éradiquer pour tomber dans l’arbitraire, l’injustice, la violence gratuite, et bien sûr l’abolition de la nature féminine. Un moment de lucidité que nous offre N. Murari sur l’altérité et pour comprendre les motivations des Afghans à quitter leur pays.

    « Les hommes ne font jamais le mal aussi complétement et ardemment que lorsqu’ils le font par conviction religieuse. » U.ECO

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    Couverture du livre « Le cricket club des talibans » de Timeri N. Murari aux éditions Folio

    Anita Millot sur Le cricket club des talibans de Timeri N. Murari

    Le dimanche 7 mai 2000, Rukhsana (la narratrice) âgée de 24 ans, est convoquée par les talibans, et doit sur le champ se présenter à eux – accompagnée de ses « chaperons » – c’est à dire son jeune frère Jahan, encore adolescent (16 ans) son cousin Parwaaze (19 ans) et de l’ami de ce dernier,...
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    Le dimanche 7 mai 2000, Rukhsana (la narratrice) âgée de 24 ans, est convoquée par les talibans, et doit sur le champ se présenter à eux – accompagnée de ses « chaperons » – c’est à dire son jeune frère Jahan, encore adolescent (16 ans) son cousin Parwaaze (19 ans) et de l’ami de ce dernier, Qubad.

    Giflée par deux fois pour son insolence et échappant de justesse à prendre une balle dans la tête, le message des nouveaux dictateurs est parfaitement clair : « la place des femmes est dans la maison ou dans la tombe » ! La jeune femme – journaliste – doit renoncer à son métier …

    Rukhsana, qui est allée étudier à l’Université de Delhi quand ses parents habitaient en Inde, aurait bien mieux fait, finalement, de ne pas rentrer en Afghanistan avec sa famille et de se créer une existence plus paisible là-bas !

    En apprenant que les talibans tenaient à se « se dédouaner » aux yeux des occidentaux, et avaient décidé de tolérer la création d’une équipe nationale de cricket à kaboul (puisque les conditions de pratique de ce sport « n’insultaient pas la religion ») Rukhsana va tout de suite y entrevoir une (possible …) porte de sortie ! Un espoir ténu, certes, mais qu’elle ne veut en aucun cas laisser passer !

    Si elle enseignait à son frère et à ses cousins les rudiments de ce sport « so british » (le cricket, elle connait bien, l’ayant déjà pratiqué à Delhi) alors, pourraient-ils (peut-être ?) faire partie des heureux bénéficiaires d’un stage de perfectionnement. Et donc, d’avoir l’opportunité d’aller s’entrainer en Inde ! Le but final étant – évidemment – de pouvoir profiter du fameux séjour sportif pour s’enfuir vers les États-Unis …

    En attendant, les choses ne vont pas être aussi simples …

    Un récit-« témoignage » intéressant par son aspect géopolitique (et qui fait tout de même froid dans le dos !) Par contre, j’avoue aisément que les descriptions (détaillées) concernant la pratique du cricket ne m’ont pas du tout passionnée (j’ai sauté des pages) pour ne pas dire carrément ennuyée … Du coup, pas de véritable coup de coeur pour ce roman, malgré une totale empathie pour les pauvres afghans …

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    Couverture du livre « Le cricket club des talibans » de Timeri N. Murari aux éditions Folio

    MAPATOU sur Le cricket club des talibans de Timeri N. Murari

    J'ai lu en 2014 ce roman publié en 2012. Presque 10 ans plus tard, l'horreur est de retour pour les femmes afghanes.Smiley triste







    En 2000, à Kaboul, le gouvernement islamique régit la vie des kabouliotes d’une main de fer, faisant régner partout la terreur.



    Nous suivons...
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    J'ai lu en 2014 ce roman publié en 2012. Presque 10 ans plus tard, l'horreur est de retour pour les femmes afghanes.Smiley triste







    En 2000, à Kaboul, le gouvernement islamique régit la vie des kabouliotes d’une main de fer, faisant régner partout la terreur.



    Nous suivons la jeune et jolie Rukhsana, diplômée de l’Université de Delhi, qui est revenue dans sa ville natale pour y exercer le métier de journaliste. Du jour au lendemain, elle se retrouve confinée chez elle, les femmes n’ayant plus droit d’exercer une activité professionnelle ni de sortir dans la rue sans un homme déclaré comme leur chaperon officiel auprès des autorités.



    Si les murs de pierres sont des prisons, la burqua en est une elle aussi, sous laquelle on étouffe et ne voit rien. La peau devient blanche et perd de sa tonicité car elle n’est plus jamais à l’air libre.



    Rukhsana est une jeune femme de caractère, bien décidée à se battre. D’ailleurs, elle continue d’écrire des articles qu’elle envoie à un journal indien. Mais l’étau se resserre autour d’elle : un des plus cruels chefs talibans a décidé de l’épouser. Elle n’a plus qu’une solution : fuir son pays. Comment faire quand on n’a pas d’argent ?



    Le salut viendra d’une décision étrange du gouvernement islamiste : organiser un tournoi de cricket arbitré par un arbitre anglais et dont l'équipe vainqueur séjournera au Pakistan.



    Rukhsana, qui a joué dans l’équipe féminine de son université indienne, mettra sur pied une équipe composée de son frère et de ses cousins. Elle les entraînera déguisée en homme.



    Timeri N. Murari nous fait découvrir tout au long de ce roman passionnant la vie en Afghanistan, la terreur au quotidien, les délations, les atrocités commises par des dirigeants qui ne sont en fait que des terroristes pour leur propre peuple.



    Au milieu de tout cela, on rencontre des êtres humains qui ne renonceront jamais à leur liberté d’être et de penser.