#RL2016 : 560 romans à paraitre, nos #Explolecteurs vont en dévorer 50, venez les découvrir ici !
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Les réseaux sociaux sont la pire et la meilleure des choses. J’essaie d’en oublier le pire pour ne garder que le meilleur. C’est ainsi que grâce au "post Facebook" d’une auteure que j’apprécie beaucoup, j’ai appris la naissance, à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor, d’une nouvelle revue littéraire baptisée "L’âme au diable".
Fabienne Juhel, puisqu’il s’agit d’elle a partagé sur sa page un article du journal Ouest-France consacré à cette information. Il relate l’aventure littéraire de Stéphane Balcérowiak, médecin et amoureux des lettres. Aidée par sa compagne Virginie Le Lionnais, il se jette dans l’aventure de l’édition… Aussitôt lu, aussitôt envoyé un message à l’adresse indiquée. Aussitôt la réponse, aussitôt le virement réalisé, je n’ai pas attendu plus de trois jours… Le résultat est, là, tout simplement magique…en rouge et noir, les couleurs de l’enfer.
La revue est magnifique, au format livre joliment orné d’œuvres de divers artistes, croqueurs, dessinateurs, photographes présentés en début d’ouvrage. Elles agrémentent les seize textes, seize nouvelles inédites, toutes aux accents lucifériens. Dès l’avant-propos, signé de l’éditeur j’ai compris que la qualité serait au rendez-vous. L’écriture minutieusement travaillée, le vocabulaire particulièrement recherché, la syntaxe aux allures parfois désuètes mais tellement élégantes m’on tout de suite incitée à poursuivre. Et dans ce genre, le plaisir est de grapiller, inutile de suivre le fil, il n’y en a pas…Je ne vous les citerai pas toutes ces courtes histoires, là n’est pas le but. J’ai trouvé en chacune un petit quelque chose de "ouf", comme dirait mon petit-fils, j’y ai trouvé surtout une écriture de belle facture, lisse ou plus sèche, mais toujours coruscante.
Sombre est l’histoire racontée par Fabienne Juhel dans "La meute", qui m’a rappelée ce cher Joseph Ponthus et ses carcasses pour ce qui est du fond. Pour la forme, l’écriture emporte tout, vive, claquante et belle, aux phrases courtes et rythmées. Waouh ! Plus feutrée celle de Mérédith Le Dez qui fait route avec le diable, sereine et tranquille, enveloppée de brume. Et si Alain Emery m’a embarquée avec son voisin aux allures de démon dans une partie d’échecs un soir de tempête, Fañch Rebours m’a fait rire aux éclats, jaunes, lors de son "Faust-Noz", à la fois satanique et tellement actuel. Et tous les autres textes sont d’un haut niveau. Ils sont poétiques, éclectiques, érudits et la littérature partout présente.
Il m’a suffi d’un week-end pluvieux pour aller, par des chemins sinueux, au bout de cette aventure diabolique. Je souhaite une longue vie à cette revue méphistophélique belle sous tout rapport. Et je jure, la main droite levée, que sa bretonnitude n’y est pour rien.
C'est tout simplement une belle réussite.
https://memo-emoi.fr
Le livre retrace toute l'histoire de la Yougoslavie à travers la vie des ancêtres de l'auteur. L'auteur commence le récit au XVIIIème siècle et le termine de nos jours. On apprend beaucoup sur ces petits pays si proches de nous et dont finalement on sait peu de choses.
Les acteurs du nouveau roman de Thierry Beinstingel sont appelés la prof, la jeune fille et l’homme. Ces trois personnages sans nom font partie de la société et joue parfaitement le rôle qui leur est attribué. Ils sont fondus dans la masse jusqu’au jour où leur chemin de vie déroute.
Suite à un geste malheureux, la professeur d’allemand modèle se retrouve à donner des cours à des migrants pour le compte d’une association. Après l’abandon de ses études, la jeune fille devient la baby-sitter d’un garçon autiste, vivant dans la clandestinité. L’homme, au chômage, va accepter pour de l’argent un job surréaliste d’agent d’entretien dans une contrée isolée.
Tous, à leur manière, font l’expérience de la disparition. Ils cessent d’exister aux yeux du monde. Dans leurs destins à priori indépendants, ils vont rencontrer les différentes formes que peut prendre la solitude. Cette solitude met l’être humain en marge de la société, du système. Ils perdent alors leur identité qui reposait finalement sur leur rapport aux autres. En voulant sortir de cet état, les protagonistes se redécouvrent eux-mêmes et ouvrent les yeux sur une catégorie de gens dont ils ignoraient l’existence.
En général, je n’aime pas trop les romans avec trois histoires distinctes. En trop grand nombre, elles sont souvent incomplètes et superficielles. Il n’en est rien ici. Les trois parties s’enlacent et se complètent à la fois, afin de créer une représentation de la solitude moderne. Les émotions sont bien retranscrites et l’évolution des évènements m’a captivé jusqu’ au final surprenant.« Il se pourrait qu’un jour je disparaisse sans trace » est un roman social sans concession. Thierry Beinstingel livre un texte lucide sur des situations dramatiques. Avec une certaine poésie et beaucoup de bienveillance, il entrebâille une porte d’accès lumineuse sur les gens auxquels personne ne pense, les oubliés…
Ils sont trois. Elle enseigne l’allemand dans un lycée mais tente aussi d’inculquer des notions de français à des migrants accueillis par une association humanitaire. Lui a accepté le travail le plus étrange de sa vie : gardien d’une station de pompage même plus en service et si isolée au milieu d’interminables champs de maïs que son employeur a dû l’y faire déposer en hélicoptère. La troisième, encore aux études, gagne sous le manteau un peu d’argent en rendant visite à un garçon autiste que celle qui se présente comme sa mère cache aux services sociaux dans un immeuble de la périphérie voué à une démolition prochaine.
Une écriture fine et juste qui nous emporte dans cette fresque sociale, où réflexion et émotions sont au rdv.
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