Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Je suis dans un état d’esprit en ce moment, où tout ce qui tourne autour de la littérature blanche comme ce roman, me fait un bien fou. Je m’attendais à plus de rythme, plus de révélations, mais malgré tout, j’ai adoré ce livre.
J’aurais dû m’attendre à ne pas être transporté par cette intrigue et ne pas être emporté au point de tourner frénétiquement les pages les unes après les autres. Ici, on est dans la zénitude, le temps qui passe, les descriptions de la nature et l’évocation des sentiments, des colères, des amours,…
La 4ème de couverture annonce la couleur en parlant de l’autrice : romancière psychologique héritière d’Henry James. Tout est dit. J’ai tenté de me plonger dans l’une des œuvres d’Henry James. J’en suis revenue … mais je compte bien m’y mettre sérieusement. D’une part, les romans d’Henry James sont assez exigeants (ce qui n’est pas le cas dans ce roman). Mais aussi et surtout, ses romans sont beaucoup du ressort de l’intrigue psychologique. Je dirais même de la contemplation des émotions, des sentiments, des conventions sociales,…
On est en plein dedans. Il ne faut pas s’attendre à des révélations comme des secrets de famille abracadabrantesques. On est sur de la lecture apaisante. On est en week-end avec la famille, en tant que spectateur, comme une envie de rentrer dans le roman pour intervenir mais on se laisse aller jusqu’à la dernière page. C’est comme si on quittait une famille à la fin. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et souhaite réellement continuer dans cette lancée : lire davantage de littérature blanche.
Dans l'Angleterre de 1967, la famille Fisher coule des jours tranquilles et routiniers.
Phillys et Roger se sont rencontrés au Caire où il était diplomate, elle secrétaire. Ils sont rentrés en Angleterre où Roger poursuit une brillante carrière au Ministère des Affaires Etrangères. Phyllis s'occupe mollement de sa maison et de l'éducation de leurs deux enfants, Colette, pré-ado et Hugh, 10 ans.
Ils reçoivent un soir à dîner Nicky, fils d'amis des parents de Roger, vaguement étudiant, vaguement écrivain, beatnik en puissance ...
Phyllis tombe sous le charme étrange de ce jeune homme, le retrouve dans sa chambre londonienne, le séduit et, quelque temps plus tard, part s'installer chez lui, sans en dire un mot à sa famille.
Le récit très détaillé qui s'ensuit montre la montée des mouvements d'indépendance de la jeunesse, anglaise et française - à l'occasion d'un séjour de Nicky à Paris en mai 1968, opposé au rythme routinier ancestral de la bonne bourgeoisie ...
Phyllis est le lien entre ces deux mondes, celui de la jeunesse qui l'attire et celui qui la rassure, mais petit à petit, on la verra s'affirmer et prendre son indépendance.
Bien moins vite cependant de Colette, qui elle, dès ses 17 ans, embrassera la vie légère des beatniks et des artistes tandis que son frère se fondra dans le moule de son internat huppé !
Un roman sur la transformation d'une époque, mais un roman lent, très lent ... auquel je me suis accrochée et dont je suis venue à bout !
Un écriture fluide est au service des personnages dont les comportements sont détaillés de façon entomologique, le choc des milieux se fait sans douleur, l'attraction de Phyllis pour Nicky fluidifiant les aspérités potentielles.
Un roman qui aurait sans doute gagné à être un peu plus concis.
Je remercie la FNAC, qui m'a fait parvenir ce roman bien en avance de sa publication, dans le cadre de sa première sélection pour le Prix du roman FNAC 2022.
Occasions tardives de Tessa Hardley
Je dois avouer que j’ai failli passer à côté de cette lecture. Mais une fois terminée, je me suis dis que cela aurait été bien dommage. Je me suis un peu perdue mais toujours attachée aux personnages, je suis revenue avec plaisir dans cette lecture un peu exigeante mais envoûtante par le style.
C’est assez dense dans l’exploration des relations entre les personnages. On alterne entre le présent et le passé, l’amour, l’amitié et la rancœur.
A l'université, Lydia était attirée par Alex. Mais Alex était attiré par Christine. Lydia se marie avec Zachary. Ces quatre amis ont continué à se fréquenter. C’est la mort de Zachary à 50 ans qui va les réunir, les chambouler, nuancer les relations qui durent. On revient sur le passé, la formation des couples, leur évolution.
C’est immersif. C’est dense qu’il faut s’accrocher. Sans être complètement touchée ou bouleversée, j’ai apprécié cette lecture, le travail sur les personnages, leur passé et le style très pointu
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