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Tana French est une de mes autrice de polar préférée, à chaque parution, je frétille, me rue à la bibliothèque ou, si je suis en fond, à la librairie.
Je sais que contrairement à dautres polar, ses romans noirs ne sont pas des pages-turner, ce sont des pages-dégustation. le lecteur savoure son livre et la découverte de la clé de l'énigme n'est pas forcément l'élément le plus interessant/important de la lecture.
Bon, cela étant dit, ici c'était trop. Trop long (son plus long je pense, 649 pages), trop fouillis, trop.
Du coup, j'ai mis trop de temps à le lire, ça m'a rendu dingue! Comme j'ai le GF, je ne pouvais pas l'emmener avec moi dans le métro - encore que pour assommer les importuns ça peut être bien! - les pages se tournaient et pourtant j'avais l'impression de ne pas avancer. Je l'ai laissé un peu de côté, repris, laissé, ça a duré quelques semaines, puis enfin, j'ai pu terminer ce terrible pavé.
L'histoire était bien certes mais cette longueuuuuuuuur. On ne peut que soupirer "Tout ça pour ça".
Même si j'ai aimé, comme toujours l'écriture de l'autrice, même si en fait j'ai bien aimé cette histoire de famille compliquée, même si j'ai aimé tous ces personnages pas mal tordus, même avec tout cela, je n'ai pas pris mon pied habituel avec Tana French et ça me laisse un peu triste, comme quand ton amoureux t'offre un dvd d'une mauvaise adaptation d'un King pour la Saint-Valentin alors (en solde) (avec la mention "solde" sur le dvd) (ça se sent l'histoire véridique?)
Fraîchement divorcé et usé par son travail de policier à Chicago, l’américain Cal Hooper a acheté une maison à rénover dans la campagne irlandaise et il s’y est installé. Il vit désormais de sa petite pension de jeune retraité et bricole sa bicoque entre deux pintes de bière au pub du coin avec son voisin Mart. Un gamin d’une dizaine d’années, Trey débarque un jour et le supplie de l’aider à retrouver la trace de son frère aîné Brendan, disparu depuis quelques mois. Cal, qui n’est plus policier, se fait prier avant de finalement accepter de poser quelques questions. Rapidement, il se rend compte que la famille de Trey, pauvre et marginale, n’intéresse personne dans le village. Finalement, la disparition de Brendan n’émeut personne. Dans une si petite communauté, une telle indifférence est surprenante, et un peu suspecte aussi.
Dans les romans de Tana French, les héros passent, les intrigues aussi, mais il y a toujours un personnage qui lui est toujours là quoi qu’il arrive, c’est l’Irlande. Ici, c’est la campagne irlandaise qui a le beau rôle, sauvage, quasi hostile parfois avec ses collines, ses tourbières, ces chemins forestiers où il est si facile de s’égarer. C’est dans cet écrin que Tana French campe son intrigue policière. Basée sur le duo étrange d’un gamin buté et colérique et d’un ex-policier qui enquête (presque) malgré lui, l’intrigue se dénoue tout doucement. Séparée de sa fille restée aux États-Unis, Cal retrouve avec Trey des attitudes de père, lui qui n’avait pas été très présent auprès de son enfant dans sa première vie. Il retrouve vite aussi des attitudes de flic, car faire parler ceux qui ne veulent rien dire, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! L’intrigue progresse lentement, elle a le mérite d’être simple à suivre, de ne pas mettre en jeu trop de personnages et d’être à la fois claire et crédible. Je l’ai déjà dit mais chez Tana French, les crimes sont douloureusement banals, avec elle on ne tue pas pour des raisons surnaturelles ou ésotériques, mais pour des motifs tristement « normaux ». Ce qu’il est advenu de Brendan, on le devine assez vite, pourquoi il s’est volatilisé aussi. Ce qui est plus surprenant c’est qui est parti-prenante dans cette disparition. Là-dessus, Tana French arrive à nous surprendre un peu. Si l’intrigue fonctionne, c’est davantage grâce à la personnalité très vite attachante de Cal Hooper et à l’ambiance particulière de ces landes irlandaises pleines de villages repliés sur eux même, de petites communautés tournées vers le prêtre, à la fois éloignée de Dublin mais pas suffisamment pour échapper à toutes ses mauvaises influences. La lecture est fluide grâce au style sans chichi de Tana French qui n’oublie pas de glisser un petit peu d’humour et un petit peu de romance dans ses intrigues, sans en abuser. Finalement les 21 gros chapitres se lisent bien et même si l’intrigue n’est pas trépidante, elle a l’avantage de caler son rythme à l’ambiance d’Ardnakelty, ce petit village irlandais où les sourires de façade cachent parfois de bien vilaines pensées, bien peu catholiques. Pas de happy end, pas de fin plombante non plus, « La Colline aux Disparus » n’est pas le meilleur Tana French que j’ai lu, mais il a le mérite de ne pas s’éparpiller et de ne pas perdre son temps dans des intrigues secondaires comme son précédent roman « L‘Arbre Du Mal ».
La colline aux disparus – Tana French
Cal Hooper est un ancien flic de Chicago désabusé et avide de tranquillité qui va se réfugier à Ardnaketty, un petit bourg irlandais.
Un gamin du coin, Trey, va venir bouleverser son quotidien en le suppliant de retrouver son frère aîné disparu dont personne du village ne semble se soucier.
Cal va entamer discrètement son enquête…
Positionnée dans le policier et thriller, la colline aux disparus m’a semblé une montagne à escalader. Des personnages pour lesquels on s’attache suivant la force de certains passages et qu’on se détache par ennui, par la longueur qui pourrait être coupé.
Cal, jeune retraité de la police américaine de Chicago, décide de s’installer dans un petit village irlandais. Récemment divorcé, l’effort de s’adapter à un nouveau style de vie lui permettrait de se reconstruire. Lors des travaux de rénovation de sa maison, Il fait la connaissance de Trey, qui lui demande de retrouver son frère Bren récemment disparu et dont personne ne s’inquiète.
Il ne faut pas s’étonner de voir un américain prendre sa retraite en Irlande. Au XIXème siècle, les irlandais sont arrivés par milliers en Amérique du Nord. Nombreux sont leurs descendants qui partent s’installer en Irlande pour retrouver leurs racines.
En compagnie de Cal, nous découvrons cette Irlande dont les paysages sauvages nous apparaissent dans toute leur beauté : les collines de bruyère, l’herbe grasse crissant sous les pas, la tourbe mystérieuse et dangereuse, les diverses nuances de pluie.
Le pub est un element indispensable du village où les habitants vous accueillent chaleureusement en chantant autour d’une pinte. Cal se sent bien dans ce village. Certes, tous les habitants connaissent ses moindres faits et gestes alors que lui ignore tout de leurs secrets. Cal et Trey découvriront - ils La vérité ?
J’ai aimé le style de l’auteur poétique et efficace.
C’est un livre d’atmosphère et l’enquête policière de Cal est aussi subtile que ce pays. Je n’en dirai pas plus mais j’ai vraiment beaucoup aimé.
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