« Bulle de savon » est un court roman d’une histoire d’amour, de celle que l’on sait destructrice mais à laquelle on s’accroche quand même. Cela se déroule en 2006 aux prémisses des réseaux sociaux et des nouvelles technologies que nous connaissons actuellement.
Une française rencontre un anglais et vivent tous deux une passion dévorante. Alors qu’elle s’y investit à 100% pensant vivre le grand amour avec une majuscule, lui âgé de 5 ans de moins y voit plus une banale amourette.
En très peu de pages, Sylvia Hansel parvient à nous rappeler nos propres histoires, de celles dont nous y croyions dur comme fer mais qui nous brisèrent le cœur en mille morceaux. Cela ne peut empêcher de refaire résonner nos souvenirs, retournant plusieurs années en arrière.
Par une plume sensible, c’est une réminiscence aux souvenirs, à cette quête de l’amour qui nous est offerte. Lucide, ce roman d’une passion, vécue pourtant par une femme forte et destructrice, dont il est souvent très dur de se relever est tout simplement brillant.
J'aime bien Sylvia Hansel qui a déjà publié chez Intervalles : Les adultes n'existent pas et Cannonball, l'adolescence n'est pas une chanson douce, que j'ai lus et appréciés. J'aime bien son écriture, son ton très personnel, mi-tragique mi-comique et toujours musical, plutôt rock n'roll et un peu folk aussi cette fois-ci. Même les moments les plus durs sont empreints d'une certaine drôlerie, d'un décalage qui les rend non point moins tragiques mais plus humains, plus réels. "Mieux vaut rire que pleurer" dit un proverbe ou encore "Rire c'est se préserver" selon Charlie Chaplin, deux adages que l'autrice a fait siens et qui ressortent de ces livres.
"Ayant atteint notre quart de siècle, nous étions fort occupées à être libres. Joyeusement célibataires, nous courions les calbuts comme les mecs courent les jupons, sautant d'une aventure à l'autre, piquant des fous rires en nous racontant ensuite les détails devant une bière. Je venais d'ailleurs de narrer à Juliette et Clem mes déboires avec mon dernier coup d'un soir : une catastrophe, le type me faisait prendre une nouvelle position toutes les deux minutes chrono, se regardait la bite en me pénétrant et n'en finissait pas, ça s'éternisait pire qu'un solo de Joe Satriani, j'avais peur de ne pas arriver à temps au Franprix pour acheter un sac de litière pour le chat avant la fermeture, avec toutes ces conneries." (p.11)
Ce court Bulle de savon met en scène une femme qui se croyait à l'abri de la dépendance à l'autre, libre, entourée, joyeuse. Sylvia Hansel, en peu de pages et de mots, montre comment il est aisé de se retrouver au plus mal, de sombrer et combien il est ardu de remonter la pente. Seule, c'est mission impossible, c'est l'entourage qui aide à la prise de conscience et au détachement.
Les adultes n’existent pas : en voilà un titre affirmatif et qui interpelle! Sylvia Hansel dresse, dans son second roman, le portrait d’une femme trentenaire, Julie, qui se veut libre avant tout. Elle refuse les conventions sociales, qui à son sens, l’enfermeraient et ressemblent parfois à une comedia del arte. C’est à la fois drôle et acerbe, souvent percutant, et plus profond qu’il pourrait y paraître. Il ne s’agit pas simplement d’une éternelle ado qui ne voudrait pas devenir adulte.
D'ailleurs, qu’est-ce qu’être adulte, ou l' »adulterie » comme le dit avec humour l’auteur? « Adulte, on n’est jamais qu’un gamin à qui on a confié des responsabilités, avec lesquelles on se démerde comme on peut ». Le ton est donné !
Sylvia Hansel peint également un tableau de la société contemporaine, avec ses caricatures mais aussi des travers bien sentis de nos semblables … ou les nôtres !
Un livre qui n’est ni mièvre, ni vulgaire, ni désabusé : au contraire Julie fait du chemin, son chemin, au fil du récit. Ne serait-ce pas cela devenir adulte?! Ah non, les adultes n’existent pas…
https://accrochelivres.wordpress.com/2018/09/04/les-adultes-nexistent-pas-sylvia-hansel/
Julie Mercier a 31 ans.
Elle refuse de devenir adulte, ne comprend pas toutes ses amies qui font des enfants.
Elle a un boulot précaire, quitte son petit ami, est un peu à la dérive.
C’est une satire sociale assez sympathique mais qui ne m’a pas emballée plus que ça.
J’ai apprécié les multiples références musicales, le ton moderne de l’écriture, mais, en soi, cette histoire ne nous apporte pas grand-chose.
Mais bon, c’est l’été, ça ne prend pas la tête et ce n’est pas désagréable à lire.
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