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Italo Svevo

Italo Svevo
Né à Trieste en 1861, l'écrivain italien Italo Svevo se passionne très tôt pour la littérature allemande et la philosophie de Schopenhauer. Après avoir travaillé pendant dix-huit ans dans une banque et publié un premier roman, Une vie en 1892, il entre dans une firme fabricant des vernis sous-mar... Voir plus
Né à Trieste en 1861, l'écrivain italien Italo Svevo se passionne très tôt pour la littérature allemande et la philosophie de Schopenhauer. Après avoir travaillé pendant dix-huit ans dans une banque et publié un premier roman, Une vie en 1892, il entre dans une firme fabricant des vernis sous-marins. Il voyage alors beaucoup, rencontre James Joyce puis s'enthousiasme pour la psychanalyse, ce qui transparaît dans La Conscience de Zeno, paru en 1923. Subitement, Svevo jouit de la consécration du monde littéraire : sa modernité est saluée, son art de l'introspection admiré, son sens de l'observation du monde qui l'entoure et la vivacité de ses personnages acclamés. On l'érige précurseur de Joyce et de Proust. Seulement, Svevo ne jouira que très peu de son flamboyant succès, il succombe aux suites d'un accident de voiture en 1928.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « La conscience de Zeno » de Italo Svevo aux éditions Folio

    Val et ses lectures sur La conscience de Zeno de Italo Svevo

    La conscience de Zeno est un classique de la littérature italienne publié en 1923. Il aura fallu trois ans à son auteur Italo Svevo pour l'écrire.

    Ce roman est introduit par une note d'un certain Docteur S. expliquant qu'il publie les mémoires de son client pour se venger du fait qu'il ait...
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    La conscience de Zeno est un classique de la littérature italienne publié en 1923. Il aura fallu trois ans à son auteur Italo Svevo pour l'écrire.

    Ce roman est introduit par une note d'un certain Docteur S. expliquant qu'il publie les mémoires de son client pour se venger du fait qu'il ait abandonné sa cure psychanalytique.

    Ce client, c'est Zeno Cosini, un riche triestin à qui le Docteur S. a demandé de consigner ses souvenirs de faits et moments importants de sa vie dans une biographie.

    Divisés en six chapitres intitulés « La cigarette », « La mort de mon père », « L'histoire de mon mariage », « L'épouse et l'amante », « Histoire d'une association commerciale » et « Psychanalyse », ce récit à la première personne nous présente un personnage assez loufoque, addict à la cigarette et aux jeunes femmes, égoïste, hypocondriaque, menteur et manipulateur qui a néanmoins réussi à fonder une famille en épousant la seule des trois filles Malfenti qui ne le l'attirait pas, la quatrième étant bien trop jeune et l'ainée Ada dont il était amoureux lui préférant Guido.

    « La vie n'est ni belle ni laide, elle est originale ! » nous déclare Zeno page 405. C'est exactement le terme que j'emploierai pour ce roman « original » car nous nous amusons beaucoup des situations absurdes dans lesquelles se met Zeno, de ses contradictions et de ses bonnes résolutions jamais tenues.
    C'est malgré tout un roman dense, qui demande de l'attention d'abord parce que les événements ne sont pas racontés de manière chronologique et ensuite par l'ambivalence de ses comportements et de sa conscience.
    Dans le dernier chapitre intitulé « psychanalyse » le protagoniste se déchaine sur cette pratique qui a tendance à tout ramener à l'Oedipe infantile, préférant son médecin généraliste le Dr Paoli et les « analyses véritables » pour expliquer ses maux, médecin à qui il n'a pas le courage d'avouer qu'il est en psychanalyse « Peut-être me couvrirais-je de ridicule en lui racontant qu'à mon âge je m'étais laissé embobiner par une charlatanerie de ce genre ».

    Ce roman est souvent présenté comme une critique de la psychanalyse alors que d'autres théories évoquent la possibilité d'une double interprétation du dernier chapitre. Car en admettant lui-même que les souvenirs peuvent être inventés, nous pouvons parfois douter de la fiabilité de son récit.

    Quoiqu'il en soit ce que j'ai aimé par-dessus tout est de plonger dans la vie triestine du début du XXe siècle vue par un antihéros riche et original, qui ne sait comment remplir ses journées, dans le quotidien d'une famille de notables oeuvrant dans le milieu du commerce et des spéculations boursières.

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    Couverture du livre « La conscience de Zeno » de Italo Svevo aux éditions Folio

    lucie sluse sur La conscience de Zeno de Italo Svevo

    Magnifique

    Magnifique

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    Couverture du livre « Ma paresse » de Italo Svevo aux éditions Allia

    françoise clamens sur Ma paresse de Italo Svevo

    bizarre, déroutant mais pourtant intéressant..
    c'est un livre tout petit, que l'on peut glisser dans sa poche de derrière!!

    bizarre, déroutant mais pourtant intéressant..
    c'est un livre tout petit, que l'on peut glisser dans sa poche de derrière!!