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Stephanie Perez

Stephanie Perez
Stéphanie Perez est née en 1973. Grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans, chargée de l'international, elle s'est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme la guerre en Irak et en Syrie, ou récemment en Ukraine. Elle a remporté le Prix Bayeux... Voir plus
Stéphanie Perez est née en 1973. Grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans, chargée de l'international, elle s'est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme la guerre en Irak et en Syrie, ou récemment en Ukraine. Elle a remporté le Prix Bayeux des lycéens en 2018 et le Laurier du grand reporter en 2020 (Prix Patrick Bourrat). Le gardien de Téhéran est son premier roman.

Avis sur cet auteur (20)

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    Couverture du livre « Le gardien de Téhéran » de Stephanie Perez aux éditions Plon

    Les Lectures de Cannetille sur Le gardien de Téhéran de Stephanie Perez

    Deux ans avant la chute du Shah d’Iran et à l’instigation de l’impératrice Farah Pahlavi soucieuse de promouvoir les relations culturelles de son pays avec l'étranger, est inauguré à Téhéran un musée abritant la plus vaste collection d’art moderne et contemporain jamais rassemblée en dehors de...
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    Deux ans avant la chute du Shah d’Iran et à l’instigation de l’impératrice Farah Pahlavi soucieuse de promouvoir les relations culturelles de son pays avec l'étranger, est inauguré à Téhéran un musée abritant la plus vaste collection d’art moderne et contemporain jamais rassemblée en dehors de l’Occident. Monet, Toulouse-Lautrec, van Gogh, Derain, Picasso, Dali, Rothko, Pollock, Vasarely, Warhol... : la fortune inouïe des Pahlavi a permis de réunir un trésor artistique inestimable, qu’en 1979, la Révolution iranienne et l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeiny menacent directement. Alors que la rigueur islamiste s’abat sur le pays, que vont devenir ces œuvres, jugées choquantes et décadentes par le nouveau régime qui vomit l’Occident ?
    Seul à n’avoir pas fui, un jeune et modeste employé du musée, qui, avant d’en devenir le factotum, n’avait jamais eu le moindre contact avec l’art, endosse la lourde et dangereuse responsabilité de leur sauvegarde. A force de ruses, il parvient à détourner l’attention des religieux fanatiques et à maintenir les tableaux dans l’oubli des sous-sols de l’institution, qui, désormais aux mains d’un comité révolutionnaire, n’expose plus que des œuvres de propagande glorifiant les martyrs du soulèvement. Il faut attendre 2017 et l’approche d’élections présidentielles en Iran, pour qu’une partie de la collection – intacte, grâce à son ange-gardien improvisé, si ce n’est le portrait, irrémédiablement lacéré, de l’impératrice par Andy Wharol – commence à retrouver le grand jour et les cimaises du musée.

    Grand reporter à l’international et spécialiste des conflits du Moyen-Orient, Stéphanie Perez connaît bien l’Iran. Les difficultés posées par la réalisation d’un reportage sur cette histoire vraie l’ont poussée à la travestir en roman et à faire apparaître le véritable gardien du musée iranien sous les traits d’un personnage de reconstitution. Marqué par une patte néanmoins très journalistique dont on pourra regretter l’écriture et la trame narrative malgré tout assez plates, le récit suit scrupuleusement le déroulé historique des faits pour en dresser un tableau d’une parfaite clarté.
    De la montée de la rage populaire – quand, entre misère et terreur redoutablement entretenue par la police politique, les Iraniens observent le luxe tapageur dans lequel baigne le pouvoir et se scandalisent de réformes déconcertantes menant brusquement le pays vers une modernité à l’occidentale – à l’espoir de changement porté par les représentants d’une certaine tradition religieuse, puis aux désillusions d’une nouvelle dictature encore plus violente que la précédente, l’on vit avec les personnages la fatalité d’une privation de libertés qui trouve ici son acmé symbolique dans le sort incertain d’un patrimoine artistique d’une valeur inestimable pour l’humanité tout entière, mais aussi dans la résistance humblement héroïque d’un homme ordinaire jeté au coeur de la mêlée, frappant écho à l’actualité insurrectionnelle iranienne.

    Récit de l’incroyable destin d’un héros ordinaire, ce premier roman retrace quarante ans d’une histoire iranienne dont s’écrit peut-être, aujourd’hui, un nouveau chapitre décisif. Au coeur des enjeux de pouvoir et des combats pour la liberté, deux symboles cristallisent toujours les tensions autour de l’obscurantisme : les œuvres d’art et les femmes. Si les trésors du musée de Téhéran ont commencé à retrouver la lumière, les Iraniennes tentent toujours de se débarrasser du voile que leurs grands-mères avaient d’abord revêtus en signe de dissidence et de défiance au régime de leur époque.

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    Couverture du livre « Le gardien de Téhéran » de Stephanie Perez aux éditions Plon

    Sophie Scuto sur Le gardien de Téhéran de Stephanie Perez

    « Le gardien de Téhéran » de Stéphanie Perez (grand reporter à France Télévisions) est un livre marquant, je m’en souviendrai longtemps.
    C’est l’histoire du gardien du musée d’Art Moderne de Téhéran qui se donne la mission de protéger des œuvres inestimables, jugées anti-islamiques par les...
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    « Le gardien de Téhéran » de Stéphanie Perez (grand reporter à France Télévisions) est un livre marquant, je m’en souviendrai longtemps.
    C’est l’histoire du gardien du musée d’Art Moderne de Téhéran qui se donne la mission de protéger des œuvres inestimables, jugées anti-islamiques par les religieux au pouvoir en Iran.

    Ce roman, tiré de faits réels, est passionnant et tellement d’actualité.
    Je vous le recommande chaudement.

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    Couverture du livre « Le gardien de Téhéran » de Stephanie Perez aux éditions Plon

    Henri-Charles Dahlem sur Le gardien de Téhéran de Stephanie Perez

    Il a sauvé le musée de Téhéran

    Stéphanie Perez a délaissé le grand reportage pour retracer la vie de Cyrus Farzadi, un homme du peuple devenu un héros national en œuvrant pour la sauvegarde du musée d'art contemporain de Téhéran.

    Tout commence par la fête de couronnement du Shah d'Iran en...
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    Il a sauvé le musée de Téhéran

    Stéphanie Perez a délaissé le grand reportage pour retracer la vie de Cyrus Farzadi, un homme du peuple devenu un héros national en œuvrant pour la sauvegarde du musée d'art contemporain de Téhéran.

    Tout commence par la fête de couronnement du Shah d'Iran en octobre 1967. Non, tout commence avec l'arrivée de l'ayatollah Khomeiny en mars 1979 et la mainmise des islamistes sur le pouvoir. À moins que cette histoire ne débute vraiment en 1977 avec l'inauguration du Musée d'art contemporain où travaille Cyrus Farzadi. Engagé comme chauffeur pour transporter les œuvres des artistes contemporains internationaux et iraniens, il s'est pris de passion pour ces œuvres et pour ces artistes dont il ne sait rien ou si peu. Il est avide de savoir et ne manque pas une occasion de connaître l'histoire d'une toile, le parcours d'un peintre, la place qu'il occupe dans le monde de l'art.
    Il se lie notamment d'amitié avec le directeur du musée et avec Donna Stein, l'américaine mandatée par la Shahbanou pour dénicher les plus belles œuvres. Un travail qu'elle mènera à bien avec zèle et grâce aux revenus du pétrole. Des collections privées aux grandes ventes chez Sotheby's, elle parviendra à mettre la main sur des œuvres des impressionnistes et sur les grands artistes contemporains tels que Rothko, Jackson Pollock ou encore Andy Warhol. Ce dernier fera même le voyage de Téhéran et réalisera, comme il l'a fait avec Marilyn Monroe une série avec la riche mécène comme modèle. L'histoire raconte que ce tableau sera lacéré par les gardiens de la Révolution lorsqu'ils ont investi les propriétés du Shah.
    Car si l’argent coule à flots, la population gronde contre ces fastes dont elle ne peut récupérer que des miettes. «Qom, Tabriz, Mashad, Ispahan. Après un démarrage timide dans les provinces au début de cette année 1978, les manifestations grossissent de semaine en semaine. La révolte est en marche, la clameur de la rue enfle, encore et encore. Depuis son exil irakien, l’ayatollah Khomeiny appelle à renverser le souverain vendu aux États-Unis, le vieil imam barbu a rassemblé une armée de mollahs qui fait se lever les mosquées. Son portrait sévère domine certains cortèges. La religion face à l’insupportable ostentation, le Coran contre le bâillonnement.» Le fruit est mûr, il va tomber.
    Après la fuite du Shah et l’intermède Chapour Bakhtiar, l'ayatollah Khomeiny débarque dans la liesse populaire. Et c’est avec ce changement de régime que le destin de Cyrus Farzadi va virer à l'épopée héroïque. Le directeur du musée a aussi pris la poudre d’escampette, si bien qu’il se retrouve seul en possession des clés et du code de la chambre forte ou ont été déménagées à la hâte les œuvres prestigieuses, à commencer par celles de Francis Bacon et d'Auguste Renoir, déjà condamnées par le nouveau régime. «De lui dépend le sort de 300 tableaux de maîtres occidentaux, inestimables, témoins de leur époque et menacés par l’obscurantisme. Une collection unique au monde, en danger depuis qu’un religieux au turban noir a mis la main sur l’Iran. À 25 ans, Cyrus endosse les habits un peu grands de gardien d’un trésor qu’il faut protéger à tout prix contre l’ignorance et la morale islamique, et il est saisi de vertiges.»
    Stéphanie Perez, qui a ressemblé une solide documentation, raconte alors les épisodes qui ont transformé Cyrus en héros et permis la sauvegarde de ces chefs d'œuvre. Des épisodes pleins de rebondissements que je vous laisse découvrir. Cette page méconnue de l'histoire de l'art contemporain est aussi l'occasion d'une réflexion sur le pouvoir et sur l'envie émancipatrice de tout un peuple. Une aspiration à la liberté qui peut conduire à de nouveaux drames et un obscurantisme qui fait aujourd'hui encore des ravages.
    Ce roman, qui se lit comme un thriller, vient aussi nous rappeler que la soif de culture et l'émotion ressentie face aux œuvres d'art peuvent déplacer des montagnes. La passion devient alors un moteur très puissant.
    https://urlz.fr/n0aH

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    Couverture du livre « Le gardien de Téhéran » de Stephanie Perez aux éditions Plon

    Alex-Mot-à-Mots sur Le gardien de Téhéran de Stephanie Perez

    Avec ce roman, j’ai découvert la très riche collection de la Shabanou, femme du dernier Shah d’Iran, un couple trop en avance sur son temps.

    J’ai aimé Cyrus, d’abord jeune garçon sans instruction chargé de convoyer des tableaux, qui se prend de passion pour cet art majeur qui croise sa...
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    Avec ce roman, j’ai découvert la très riche collection de la Shabanou, femme du dernier Shah d’Iran, un couple trop en avance sur son temps.

    J’ai aimé Cyrus, d’abord jeune garçon sans instruction chargé de convoyer des tableaux, qui se prend de passion pour cet art majeur qui croise sa route.

    J’ai aimé sa soif de savoirs, son auto-formation au gré des ouvrages qu’il trouve, des personnes qu’il rencontre.

    J’ai eu de la peine pour les deux jeunes filles qui croisent sa route, dont l’une connaitra une fin tragique.

    J’ai aimé découvrir la révolution iranienne de l’intérieur, avec des habitants de Téhéran qui pour certains pensent pouvoir vite se débarrasser des Mollahs.

    J’ai aimé suivre la découverte de certaines oeuvres avec Cyrus (Suicide de Warhol, Nature morte à l’estampe japonaise de Gauguin, Gabrielle à la chemise ouverte de Renoir).

    J’ai aimé le contraste entre la magnétique et vivante Shabanou et le regard minéral froid de Khomeini.

    J’ai aimé que Cyrus, dans l’ombre, soit le gardien des oeuvres face à la force et la destruction.

    J’ai aimé apprendre que son fils prenait sa suite. J’ai aimé son carnet noir dans lequel il consignait toutes ses trouvailles, et son trousseau de clefs unique.

    Merci à l’autrice d’avoir mis la lumière sur cet homme de l’ombre qui a très bien fait son travail loin des appareils photos versatiles.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du bâtiment construit spécialement pour la Collection et qui devait rivaliser avec le Guggenheim de New-York.

    https://alexmotamots.fr/le-gardien-de-teheran-stephanie-perez/

Bibliographie de Stephanie Perez (1)

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